Grève du 5 décembre, grève contre la réforme des retraites ? Pas que. UN RAS LE BOL GÉNÉRAL.Retraites, privatisation des services publics,précarité étudiante… Face à la naissance d’une détresse collective, de nombreux syndicats ont appelés à manifester dans les rues de France le jeudi 5 décembre 2019
La journée du 5 décembre restera un événement majeur de cette année 2019. Et pour principale cause, une réforme sur les retraites et un nouveau système universel « de points » pour le moins controversé. Les propositions se fondent sur le principe d’égalité selon lequel « un euro cotisé doit donner les mêmes droits. » Selon le rapport Delevoye, le gouvernement prévoit un système financièrement équilibré et davantage contributif.
Si vous êtes nés après 1963, voici ce qui vous attend.Bien que l’âge de départ à la retraite ne change pas,les français seront fortement encouragés, si ce n’est forcés à partir à 64 ans. La pension à taux plein est effectivement accessible à 64 ans, si vous venez à partir en retraite à 62 ans, c’est 14, 1% de votre allocation que vous perdez. A savoir que l’âge pivot est susceptible de changer selon l’évolution de l’espérance de vie.
Cependant, aucun indicateur ne prend en compte les différentes espérances de vie et la notion de pénibilité au travail.Jeudi 5 décembre dernier, #DroitCitoyen est allé à la rencontre des manifestants


« Tel qu’a été fait le Rapport Delevoye, nous sommes perdants. Nous risquons d’être fortement touchés pécuniairement.Si le gouvernement ne se rend pas compte que les français sont capables d’aller dans la rue et perdre de l’argent en faisant grève, on n’avancera pas. »
Sylvie, 54 ans,directrice d’école
Un gouvernement cynique ?
Au vue des réactions de l’opinion publique, le premier ministre persiste dans sa lignée en allant à contre-sens de la colère des français. L’avenir politique et économique du pays est remis en cause. « Il y a une volonté de ne pas faire avancer les choses ». C’est ce que déclare, Lise, 20 ans, étudiante. *Plusieurs directives mises en place qui ne semblent pas servir l’intérêt public. Le gouvernement fait preuve d’une « surdité » vis à vis des citoyens.Face à cette ignorance pleinement assumée,la solidarité générale est la seule arme restante pour les français.
« Le fin fond du problème c’est qu’on a affaire à un gouvernement cynique, qui essaie à tout prix de discréditer la révolte et le pouvoir des citoyens. Les réformes mises en place depuis 2 ans s’inscrivent dans un mouvement beaucoup pus globa de néolibéralisme qui met de côté l’humain ».
Alice, 39 ans, professeure des écoles
« L’enjeu est important, c’est encore un moyen d’expression qu’on utilise en France. On a encore un peu d’espoir, il faut pouvoir s’exprimer. Cette manifestation peut avoir un poids si on continue de résister. »
Christelle, 53 ans, aide-soignante
« Que la jeunesse ne se laisse pas faire,qu’elle reste solidaire ». Tout au long de l’année il y a des manifestations mais celle-ci est particulière. Elle regroupe plusieurs luttes différentes. Avec tout ce qu’il se passe depuis deux ans, j’étais un peu dégoûté mais quand je vois que je suis pas seul et que les gens sortent dehors, ça me fait bouger ! Cette cohésion des luttes me réchauffe le coeur, l’union fait la force. »
David, 28 ans, jardinier


Vers un Thatcherisme Macroniste ?
Les droits de manifestation et de grève sont encore des armes de solidarité très utilisées en France.Au Royaume-Uni, ces droits semblent s’être brisés depuis les mandats de Margharet Thatcher, la Dame de Fer. En effet, la grève minière des années 1980, malgré sa lutte acharnée dû s’arrêter, contrainte en premier lieu par le manque de moyens financiers sans lequel il n’était alors plus possible de soutenir l’effort.. La volonté du peuple qui s’emble s’être entendue dans le monde entier, exceptée par les élus britanniques. Une attitude dont semble s’inspirer le gouvernement français. Le10 décembre dernier, Edouard Philippe a notamment déclaré »Il y aura pas d’annonce magique qui puisse cesser les manifestations ». La réforme des retraites devrait être votée par l’Assemblée Nationale en 2020. Ce nouveau système débuterait en 2025pour une application définitive en 2040. Reste à voir si les élus de la « République » parviendront à entendre la volonté des français.