Le collectif #NousToutes a protesté à Lyon le samedi 23 novembre 2019, dans une ambiance festive, pour dénoncer le système patriarcal basé sur la violence.#DroitCitoyen est allé à la rencontre des manifestants dans une ambiance bonne enfant.
Le nombre : 139. C’est le nombre de femmes décédées sous les coups de leurs conjoints.À cet effet, le collectif « NousToutes » a protesté contre le système patriarcal basé sur la violence, dans une ambiance bon-enfant. À deux jours de la journée internationale contre l’élimination des violences faites aux femmes, les manifestants revendiquent une véritable égalité des sexes.
le NPA réclame une égalité »réelle »
Le nouveau parti anticapitaliste défini le processus d’équité selon l’acception des mesures suivantes :▪ Le système judiciaire soit prendre en considération toutes les victimes et accepter les plaintes.▪ L’avortement et la contraception doivent être libres de droit et gratuits.▪ L’égalité salariale entre homme et femme et une justice sociale quant à la retraite


150 000 personnes réunies dans toute la France
À Lyon, elles et ils étaient plus de8 000 à se rassembler pour #JeMarcheLe23.
Fin du grenelle sur les violences faites aux femmes : des mesures décevantes pour les associations
À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes organisée par l’ONU, le gouvernement a annoncé une série de mesures, marquant la fin du grenelle, pour lutter contre les violences conjugales. Mesures qui sont encore loin d’être à la hauteur, selon les associations. À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’encontre des femmes de l’ONU, le premier ministre Edouard Philippe a annoncé une série de mesures pou lutter contre les féminicides et les violences conjugales lundi 25 novembre


« Depuis le Grenelle, le 3919 reçoit 600appels par jour »
La ligne téléphonique 3919, disponible du lundi au vendredi de 9h à 22h et de 9h à 18h les week-end et jours fériés. Cette plateforme spécialement dédiée aux femmes sujettes aux violences domestiques. L’initiative est également ciblée vers les plus jeunes et notamment à travers l’éducation nationale. Le but étant de former, au sein des établissements scolaires, le principe de l’égalité homme-femme.
L’adoption du bracelet « anti-rapprochement », horizon 2020
Déjà testé en Espagne, le bracelet anti-rapprochement est un dispositif qui devrait être mis en plae d’ici 2020. Le but étant qu’une victime de violences par u homme soit prévenu si ce dernier venait à être à proximité. Cela s’inscrit dans une démarche de lutte contre la récidive
La création de 1000 nouvelles places en hébergement
Dès janvier 2020, deux centres de prise en charge des hommes violents par région ainsi que la création de 80 emplois en tant qu’intervenants sociaux dès 2021.


« La déception est à la hauteur de l’immense attente soulevée ces derniers mois »
Cette série de propositions n’a cependant pas su convaincre les diverses associations féministes.Alors, qu’elles espéraient un investissement massif pour lutter contre les violences psychophysiques subies par les femmes. Les360 millions prévus pour 2020 déçoivent.
« C’est quasiment la même somme qu’en2019 » affirme le collectif #NousToutes
Ce constat est relayé par plusieurs associations comme « Femmes Solidaires » ou le Planning Familial. »Malgré une prise de conscience salutaire, le gouvernement n’a pas su entendre complétement les associations,particulièrement sur leurs démarches budgétaires »
L’insuffisance de ces actions annoncées est mise en cause. « Nous sommes #NousToutes. Nous sommes un mouvement que rien ne pourra arrêter ». L’appel du collectif à manifester le 23 novembre contre tout type de violences envers les femmes avait été suivi par des milliers de personnes à travers la France, dont 5 500 à Lyon selon la police. Depuis le 1er janvier 2019, on dénombre143 féminicides. En moyenne, 1 femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint en France
A Rouen, sa plainte pour violences traîne depuis 4 ans: « On ne m’a pas prise au sérieux et j’ai perdu espoir »Shanèse, 21 ans, a porté plainte il y a quatre ans contre son ex-petit ami pour des violences graves. A ce jour, le dossier n’est toujours pas bouclé et son avocat craint que la plainte ne soit classée sans suite. La jeune femme, elle, a perdu confiance en la justice et peine à se reconstruire.L’auteur des coups a été entendu seulement deux ans plus tard, en décembre 2017 et depuis, quatre ans après les faits, l’avocat de la jeune femme craint que le dossier ne soit classé sans suite. « Je me suis déplacé plusieurs fois pour voir le substitut en charge du dossier (le quatrième en quatre ans), et quand on a retrouvé la trace du dossier on m’a dit qu’il était retourné au commissariat » raconte David Verdier. « Il a dormi totalement ce dossier et quand Nicole Belloubet (la Ministre de la Justice) parle de dysfonctionnement de la chaîne pénale, on est en plein dedans » regrette l’avocat
Source : France Bleu Seine-Martine – Edition du 2 décembre 2019

