Une vidéo publiée sur Facebook tournée par le média AB7 Média à Nantes lors de l’acte 68 des Gilets Jaunes.
Des images brutales circulent sur Facebook depuis le 29 février dernier dont la scène se déroule dans une rue marchande et étroite de la ville de Nantes. Un homme menotté est à terre, deux policiers le maintiennent fermement. Un policier, brassard au bras gauche, bouscule fermement un journaliste qui se retrouve face à lui en marchant en arrière pour éviter des coups. En reculant, un fourgon de police le tamponne légèrement, sans gravité heureusement.
D’autres journalistes présent lors de la scène interpellent les policiers qui tutoient le journaliste victime de violences : « bouge, bouge ». Puis on entend distinctement : « Vous nous cassez les couilles les journalistes ».
La scène ne s’arrête pas là: les journalistes présents vont vivre un moment d’une grande brutalité et des menaces par des policiers encagoulés. Pris à parti par les policiers déjà présents, ils se font bousculer violemment contre des chaises et des tables en terrasses que les commerçants tentent tant bien que mal de rentrer dans leurs boutiques.
A la 30e seconde de la vidéo, on voit un policier empoignant fermement un journaliste par le collier de son manteau. Il le tire par le bas en le menaçant verbalement et le pousse violemment en arrière. Le journaliste tombe à terre. Ce policier portant une cagoule, il est impossible de l’identifier.
Le directeur de la publication de #DroitCitoyen choqué une fois de plus par des images de violences policières a interpellé Christophe Castaner par le réseau social twitter lui demandant d’exprimer son point de vue sur la vidéos dont les faits ne peuvent être discuté et contestés ainsi que les sanctions qu’il envisage à l’encontre des auteurs de violences envers des journalistes exerçant dans le cadre de la liberté de la presse (loi 1881).
Ces violences graves s’inscrivent dans une longue série depuis environ 2 ans, soit le début des manifestations des gilets jaunes. David Dufresne, journaliste indépendant, a recensé plus d’une centaine de cas de violences policières envers les journalistes et bien plus encore envers les manifestants. Jusqu’à aujourd’hui, aucun policier n’a été jugé et condamné pour ces violences. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner refuse de s’exprimer à ce sujet. C’est dans l’indifférence générale que s’effrite la liberté de la presse en France. Reporters Sans Frontières, pourtant organe de vigilance de la liberté de la presse dans le monde, se trouve bien silencieux par rapport à ces violences policières. Rien n’indique dans leur classement que cette problématique a été prise en compte par l’ONG. Un silence étonnant lorsqu’on sait que de nombreux syndicats et collectifs de journalistes français et européens s’insurgent de cette situation.
Théo Valencia avec Vincent Bach
Vidéo lien : https://www.facebook.com/GJviolencepoliciere/videos/2767022666713741/
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