Les Gilets jaunes cherchent un nouveau souffle lors de leur 5e Assemblée générale, qui s’est ouverte ce vendredi 6 mars à Toulouse.
La 5e Assemblée des assemblées des Gilets jaunes « »s’est ouverte ce vendredi 6 mars à Toulouse avec pour objectif de donner une nouvelle forme et un nouvel élan au mouvement, en perte de vitesse.
« Bouillon de réflexion »
Environ 400 délégués sont attendus pour ce rendez-vous, qui se tient, jusqu’à dimanche, dans un hangar non chauffé d’une zone industrielle, décoré de dessins et slogans.
La réunion se veut un bouillon de réflexion nourri par les groupes venus de toute la France, un réseau horizontal, explique un des organisateurs qui, comme la plupart des participants ne veut être désigné que sous son prénom, Louis.
La tendance, pour succéder aux occupations de ronds-points, est à l’ouverture de maisons du peuple, c’est le rond-point 2.0, un lieu pour lancer des initiatives locales, ajoute-t-il.
Les Franciliens Aurélien, Yanis et Alexandre, entre 26 et 30 ans, sont venus à l’Ada5 chercher de la force, disent-ils. Le mouvement est plus fort en province, il s’est fixé sur des groupes consolidés, relève Aurélien, venu de Montreuil.
La priorité est de développer les référendums d’initiative populaire, les circuits d’entraide qu’on a commencé à créer comme la mutualisation des achats pour contourner la grande distribution, avance Yanis, ingénieur en informatique. Notre capacité de mobilisation est forte, mais nous ne sommes plus 1,7 million dans la rue, il faut muter et avoir plus de cohésion entre groupes , préconise-t-il.
Parmi les questions qui se posent, celle du maintien des manifestations hebdomadaires. Yanis est pour, y voyant une dynamique de guerre d’usure qui met en évidence l’autoritarisme du gouvernement.
D’autres veulent tourner la page, comme Maxime, un lycéen d’Antibes. Les manifs, les ronds-points, ça sert à rien. Ce qu’il faut, c’est des actions qui vont impacter le quotidien, dit-il, plaidant notamment pour l’adoption d’une nouvelle cryptomonnaie.
Béret noir sur la tête, polo jaune dédicacé par ses compagnons de lutte, Eric, venu de Saint-Macaire (Gironde), reconnaît que le mouvement s’essouffle. Beaucoup de gens ont peur de la répression policière, analyse-t-il.
Mais pour Didier, venue de l’Aveyron, le mouvement reste vigoureux, il y a beaucoup de raisons pour que la colère monte. L’idée, c’est de faire convergence avec les syndicats et toutes les forces qui veulent se battre.
La première Ada, visant à fédérer le mouvement, s’était tenue à Commercy (Meuse) en janvier 2019, et la dernière en date à Montpellier.
Source : ouest-france.fr
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