

Quelques semaines après le début de la pandémie de COVID-19 ,le système de santé français montre des signes de faiblesse. Une situation de fragilité aggravée par les responsables politiques de ces dernières années.
Sans chauvinisme aucun, le système de soin français est l’un des plus performants du monde. Cependant, des années de destruction de l’hôpital public par les responsables politiques ont fragilisés de façon radicale ce secteur stratégique vital. Les médecins et les infirmières font face à des pénuries attendues et connues (notamment de masques et de gel hydroalcoolique), délibérément ignorées depuis des années. Remerciés en applaudissement et en menus services, les personnels hospitaliers n’en peuvent plus. Ce qu’ils veulent ? Une augmentation de salaire, une augmentation du nombre de lits ainsi qu’un nombre plus important de respirateurs et masques de protection. Nicole, infirmière de 55 ans, témoigne : « On s’en fout que Macron nous dise merci, nous ce qu’on veut c’est du monde en plus et des salaires corrects ! ». La France est en effet le pays reversant le salaire le plus faible aux personnel soignants parmi les pays de l’OCDE. Une statistique qui passe mal pour la sixième puissance mondiale, surtout lors d’une crise sanitaire.
La crise du COVID-19 aura eu l’effet « positif » de révéler ce que les soignants nous répètent depuis bientôt 10 ans : notre système de santé s’effondre. Un problème que le gouvernement actuel semble enfin comprendre, malheureusement un peu tard.
Un fiasco sanitaire et politique
L’hypocrisie qui se joue aujourd’hui en France est un régal pour les yeux avertis. Emmanuel Macron, promettant monts et merveilles aux soignants, de la chambre d’hôtel gratuite à pourquoi pas la légion d’honneur n’est pas le bienvenu chez les soignants. Tous se rappellent des 5 millions d’euros demandés en 2018 pour préserver 50 postes parisiens : refusés. Les 6 milliards promis aujourd’hui résonnent comme un aveu d’échec.
Les promesses et les cadeaux ne suffiront pas à faire oublier cette gabegie. Déjà aujourd’hui, plus de 600 médecins ont porté plainte contre Edouard Phillipe et Agnès Buzyn pour leur gestion catastrophique de l’épidémie. Une pétition pour les soutenir a déjà été lancée, et recueille déjà plus de 210 000 signatures.
Dernier arrivé dans la partie, Manuel Valls. L’ancien ministre, essayant tant bien que mal de revenir sur la scène politique française auprès d’Emmanuel Macron, a osé vanter le plan de relance promis par le président de la République afin de venir en aide à l’hôpital public. Le même Manuel Valls a l’origine de l’un des plus grands plans de démolition de l’hôpital public sous François Hollande, où près de 22 000 postes étaient prévus pour être supprimés.
La crise du COVID-19 nous révélera une chose : le bal des hypocrites qui se danse devant nous, avec une musique de fin du monde en arrière-plan. Mais derrière les visages et sourires de façade, il faudra tôt ou tard rendre des comptes, pour savoir qui est responsable de ce fiasco et comment en est-on arrivé à gérer la crise sanitaire du siècle en totale improvisation.
Théo Valencia
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