Edouard Philippe et Olivier Véran ont tenu une conférence de presse samedi, et annoncé la mise en place d’un pont aérien avec la Chine pour l’acheminement de masques.
Les autorités espèrent voir « les premiers impacts » des mesures de confinement « en fin de semaine prochaine ».
Le gouvernement français a publié, samedi 28 mars, un nouveau bilan de l’épidémie de coronavirus : 319 nouveaux décès ont été enregistrés dans les hôpitaux français en vingt-quatre heures, portant le nombre de morts à 2 314 en France depuis le début de l’épidémie.
Ce dernier bilan établit à 37 575 le nombre de cas confirmés dans le pays. 17 620 patients sont hospitalisés (soit 1 888 de plus en une journée), dont 4 273 sont en réanimation, soit un nouvel afflux de 486 personnes en vingt-quatre heures. Et 6 624 ont pu rentrer chez eux, dont 926 ces dernières vingt-quatre heures.
« Les quinze premiers jours d’avril seront encore plus difficiles que les quinze jours qui viennent de s’écouler », a cependant mis en garde le premier ministre, Edouard Philippe, dans une conférence de presse tenue avec le ministre de la santé, Olivier Véran, samedi après-midi. Dimanche matin, on apprenait la mort de Patrick Devedjian, président du conseil départemental des Hauts-de-Seine, et ancien ministre pendant les quinquennats de Jacques Chirac puis de Nicolas Sarkozy. Il avait annoncé être atteint par le coronavirus le 26 mars.
Au cours de sa conférence de presse samedi, Edouard Philippe a défendu la stratégie du gouvernement face aux critiques qui montent sur son manque de réactivité face à l’épidémie. « Je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision du confinement », a affirmé le locataire de Matignon.
Une ligne également tenue par Olivier Véran dans une interview publiée dans Le Journal du dimanche (édition du dimanche 29 mars) : « Il n’y a eu aucun retard. L’anticipation a été absolue, dès le premier jour. (…) Au départ, les seules informations venaient de Chine : nous avions très peu de données sur la contagiosité du virus, ou sur la capacité d’immunisation collective. Lors de mon premier Conseil européen, le 25 février, réuni à l’initiative de la France, nous n’étions que cinq pays, sur vingt-sept, à sérieusement considérer qu’il y avait une crise ! La prise de conscience a été longue. Je rappelle qu’au début on m’a expliqué que j’allais faire peur aux Français… », y déclare le ministre de la santé.
Bientôt 14 000 lits en réanimation et davantage de tests
Le gouvernement a indiqué, samedi après-midi, vouloir faire passer les capacités des hôpitaux français à 14 000 lits en réanimation contre 5 000 initialement. Egalement présent lors du point-presse d’Edouard Philippe, le docteur Arnaud Fontanet, épidémiologiste de l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique installé par le gouvernement, a aussi indiqué que la France allait monter en régime pour réaliser les tests détectant le coronavirus, avec « 50 000 tests » classiques par jour d’ici à la fin avril, auxquels s’ajouteront « plus de 100 000 » tests rapides par jour « au mois de juin ».
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