De LFI au RN, l’opposition reproche au chef de l’État d’avoir délaissé la production nationale pour des raisons économiques.
«Notre priorité, aujourd’hui, est de produire davantage en France», a martelé Emmanuel Macron lors de son discours en marge de sa visite de l’usine de masques mardi de la PME Kolmi-Hopen à Saint-Barthélemy-d’Anjou (Maine-et-Loire). Le chef de l’État a notamment pour ambition de garantir à la France une «indépendance pleine et entière» dans la fabrication de masques «d’ici la fin de l’année» pour ne plus dépendre, comme aujourd’hui, d’autres pays comme la Chine. Ses propos ont rapidement été raillés par une grande partie de l’opposition qui a ironisé sur le tournant souverainiste d’Emmanuel Macron.
«Aaahh il commence à comprendre»
«31 mars 2020 : après les services publics, Macron découvre la relocalisation et la maîtrise de notre production industrielle», a par exemple moqué Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, sur Twitter. «Aaahh il commence à comprendre. Relocalisation des productions! Encore un effort! Planification et réquisitions sont la solution moderne, efficace», a également persiflé Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France Insoumise.
«Jusqu’à sa fermeture il y a deux ans, l’entreprise Sperian à Plaintel (22) pouvait produire presque un million de masques par jour. Elle a été rachetée par l’américain Honeywell puis délocalisée. Les machines ont été détruites», a déploré l’eurodéputé LFI Manuel Bompard. «Alertés à l’époque, Macron et Le Maire n’ont rien fait», a-t-il voulu rappeler.
Du côté du Rassemblement national, Marine Le Pen a remis en cause la crédibilité du chef de l’État. «Après avoir, comme conseiller de Hollande puis ministre de l’Économie, et enfin président de la République, vendu à l’étranger beaucoup de nos fleurons industriels, Emmanuel Macron fait mine de redécouvrir le concept de souveraineté…! Pourquoi le croire?», a demandé la présidente du RN.
Chez Les Républicains (LR), Éric Ciotti a salué les déclarations du chef de l’État mais laisse entendre que ces décisions interviennent trop tard. «Emmanuel Macron a enfin pris la mesure des besoins massifs de masques, respirateurs et tests. Notre pays sera prêt en mai, sans doute bien après le pic de l’épidémie…», a regretté le député des Alpes-Maritimes.
Source : www.lefigaro.fr
[instagram-feed]
.
💟 Soutenez votre média : www.jesoutiensdroitcitoyen.fr