Invité à participer en duplex à l’émission Quotidien, mesures de confinement oblige, c’est en tant que citoyen que François Sureau* est intervenu en direct.
Il déplore que les trois termes de notre devise nationale aient été mis à mal pendant la crise sanitaire qui mobilise la France depuis le 17 mars dernier.
Sur la liberté, l’animateur et journaliste Yann Barthès apporte son avis personnel : « la liberté, justement, on a vu il y en a moins » « l’égalité, on a compris, pendant le confinement, qu’on habite dans une maison de campagne de 5 hectares ou dans une tour, on n’est pas tous égaux ». Rares sont les prises de positions de la part de l’animateur. Cela étant dit, ces prises de position ont du sens et sont basées sur l’expérience collective des français depuis le début du confinement.
Sur la dernière des trois valeurs de notre devise, la fraternité, l’avocat est plus qu’inquiet, tant pour le présent que pour l’avenir.
«L’autre est devenu un danger. »
« Les journalistes qui sont venus chez moi se sont tenus à distance et portaient des masques ».
L’inquiétude du changement sociétal avec la distanciation sociale vont laisser des traces indélébiles. Retrouver un sens collectif est primordial pour faire disparaître les séquelles de la période du confinement. Il faudra en tirer tous les enseignements utiles. Le pessimisme ambiant ne parait pas justifié pour François Sureau. Pour lui, chaque époque apporte sa crise de ce genre et apporte des résultats, comme la Grande Guerre qui nous a apporté l’émancipation des femmes à côté de plein d’horreurs. 1945 nous a apporté la Sécurité sociale. A chaque fois, dans un évènement historique il y a le moyen d’en tirer le meilleur. S’en tirer collectivement sera la clef pour se sortir de cette crise qui totalise à ce jour plus de 13.000 morts en France.
L’auteur de « Sans la liberté » dénonce depuis longtemps que «L’État cherche toujours à réduire la liberté». Son livre est surtout une sonnette d’alarme tirée contre la dégradation sur le long terme du régime des libertés publiques en France.
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(*) François Sureau est avocat et écrivain, engagé dans la défense des libertés publiques et du droit d’asile. Son ouvrage, « Le chemin des morts », publié en 2013 chez Gallimard vient de paraître en Folio. Longtemps soutien de François Fillon, il est également le premier rédacteur des statuts d’En marche !, le parti politique fondé par Emmanuel Macron.
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