Ils porteront des brassards noirs pour protester contre leur manque de sécurité, de reconnaissance et pleurer leurs morts.
Ils le disent sans détour. Les routiers, salariés ambulanciers et conducteurs de voyageurs sont “en deuil”. Avec “35 décès et 5.500 cas de Covid-19″, recensés par la profession, le premier syndicat du transport routier, l’UFR-CFDT appelle les salariés à cesser le travail le 7 mai, date à laquelle Emmanuel Macron fêtera son troisième anniversaire à l’Elysée.
L’Union fédérale route FGTE-CFDT “appelle l’ensemble des salariés à une journée de débrayage dans toutes les entreprises de la CCNTR (convention collective nationale des transports routiers de marchandises et de voyageurs, NDLR) le 7 mai 2020”, pouvait-on lire dans un communiqué publié le 24 avril au soir.
Demande de prime
“Alors que l’État a octroyé une prime pour les fonctionnaires qui sont en première ligne face à cette pandémie, qu’en est-il de nos soldats?”, s’interroge la fédération. Le quatrième syndicat du secteur, la CFTC, a de son côté exhorté le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari à veiller au versement d’une prime généralisée de 1000 euros pour les salariés des transports.
Le syndicat avait déjà demandé au gouvernement d’aider les entreprises n’ayant pas les moyens d’accorder une prime à leurs salariés. Force ouvrière, troisième syndicat, a formulé une autre demande, similaire à celle de la fédération patronale: la suspension du cabotage pour six mois.
“Deuxième ligne”
Ce qui voudrait dire la possibilité de réserver temporairement le transport routier domestique aux transporteurs basés en France, afin de protéger des entreprises de transport grandement fragilisées par la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19.
Pour faire entendre ces revendications, le premier syndicat du transport routier a appelé les salariés du secteur à débrayer le 7 mai et porter des brassards noirs, tout en demandant à l’État de démontrer sa “gratitude à tous ces salariés de la deuxième ligne qui sont au front”.
Brassards noirs
La profession estime avoir déjà “porté un lourd tribut avec pas moins de 5.500 cas de Covid-19 déclarés, dont 35 décès”, affirme la CFDT. En conséquence et “en leur mémoire”, elle appelle “les petites mains oubliées au service de notre Nation à se mettre massivement en deuil”.
Le syndicat invite les salariés de la branche à porter “des brassards noirs” et mettre “des drapeaux noirs sur les véhicules personnels et professionnels” afin de “sensibiliser l’opinion publique pour que l’État accorde une véritable gratitude à tous ces salariés”.
Source : huffingtonpost.fr