Dans l’émission « On n’est pas couché », la chanteuse et comédienne a dénoncé les violences policières. “Quand j’ai les cheveux frisés, je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France.” a-t-elle déclaré sur France 2.
Notamment lors du confinement de nombreux habitants en banlieue ont déploré des contrôles de police trop musclés. Des plaintes ont même été déposées. Vidéos à l’appui, des personnes ont ainsi dénoncé « des contrôles ciblés et violents », alors que les forces de l’ordre martèlent de leur côté la difficulté à faire respecter les mesures dans certains quartiers.
“Ils sont censés nous protéger »
Un climat dénoncé samedi soir sur France 2 par la chanteuse et comédienne Camélia Jordana, dans l’émission où un débat sur les violences policières avait été lancé en présence de l’écrivain Philippe Besson. “Quand j’ai les cheveux frisés, je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France”, a-t-elle lancé, “Ils sont censés nous protéger, mais il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j’en fais partie”.
Et lorsque l’écrivain Philippe Besson avance de son côté que « 95% des flics font bien leur travail », Camélia Jordana enfonce le clou, « Peut-être que si certaines mesures étaient prises, plutôt que d’avoir des non-lieux en permanence à chaque fois qu’un homme ou une femme, généralement ce sont les hommes qui se font tuer, noir ou arabe ou simplement pas blanc… s’il y avait autre chose que des non-lieux en permanence, s’il y avait autre chose qu’une Assa Traoré qui se fait mettre en examen… Assa Traoré est mise en examen, elle a d’autres frères en prison aujourd’hui ! Si on avait autre chose que ça comme image, peut être que les flics ne seraient pas détestés. »
« Des propos honteux » pour Castaner, « Protégez-nous » lui répond Camélia Jordana
Des propos qui ont fait réagir sur les réseaux sociaux. Salués par certains, les propos de l’artiste n’ont évidemment pas été du goût de tous.
A la mi-journée, le Ministre de l’Intérieur a condamné ces déclarations : « Non madame, « les hommes et les femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue » ne se font pas « massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau ». Ces propos mensongers et honteux alimentent la haine & la violence. Ils appellent une condamnation sans réserve. »
Un peu plus tard, la chanteuse lui a répondu, sans rien enlever à ses propos de samedi soir : « Mes propos » mensongers et honteux » tentent d’alimenter un dialogue avec nos dirigeants ( vs ), pour faire avancer les choses mais vs niez alors que vs voyez très bien ce qui se passe. Et nous aussi. Votre devoir est de ns protéger. Protégez-nous ». écrit-elle dans un tweet accompagné d’une vidéo sur les violences policières.
Le syndicat Alliance va saisir le Procureur de la République
Des représentants des forces de l’ordre ont aussi contesté les propos de la chanteuse. « Témoignage consternant d’une « nouvelle star de la bêtise » qui démontre en deux minutes la pauvreté de sa pensée, accompagnée d’arguments scandaleux et calomnieux, le tout sur le service public » a aussi tweeté le compte du syndicat des Commissaires de la Police Nationale (SCPN).
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