« Comment les rassurer et faire en sorte qu’ils restent mobilisés ? ». Pour de nombreux élèves de terminale, l’obtention du diplôme se jouera par contrôle continu.
Des épreuves annulées
D’après le gouvernement, les épreuves terminales sont annulées afin de ne pas inquiéter les professeurs, les élèves et leurs familles en vue du contexte actuelle. Le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ne serait pas en mesure de garantir le bon déroulement des épreuves écrites dans le calendrier initial.
De plus, concernant l’épreuve anticipée de Français qui serait compatible avec les règles sanitaires, a également été annulé.
« Les moyennes des deux premiers trimestres sont le plus souvent inférieures aux notes obtenues à l’examen final ».
Claire Guéville, professeure d’histoire-géo, secrétaire nationale responsable du lycée au SNESFSU
Tout d’abord, l’obtention ou non du baccalauréat se jouera avec le contrôle continu. Pour chaque discipline concernée, la moyenne calculée sera basée sur le premier et le deuxième trimestre, validés par les conseils de classe. Celle-ci fera l’objet d’une appréciation, et même d’une harmonisation par le jury de l’examen.
En revanche, pour le troisième trimestre, les évaluations ne compteront pas dans la notation pour les examens nationaux. Cependant, elles peuvent faire l’objet d’une appréciation portée par les professeurs sur le livret scolaire.
D’après la professeure Claire Guéville, « Les moyennes des deux premiers trimestres sont le plus souvent inférieures aux notes obtenues à l’examen final ». Celle-ci avait déclaré qu’il allait falloir « des garanties sur le bon fonctionnement des jurys ».
« C’est un peu la panique ». Une professeure d’anglais souhaitant rester anonyme.
Le proviseur adjoint du lycée du Parc à Lyon dit espérer pouvoir rassurer les familles « un peu inquiètes ». « D’ordinaire, environ les trois-quarts de nos élèves ont des mentions, ce qui ne serait pas le cas cette année si on s’en tenait aux seules moyennes des deux premiers trimestres ».
A contrario, dans d’autres établissements, cette décision les condamnerait à des résultats médiocres pour 2020. Selon cette professeure d’anglais d’un lycée du centre de Paris, les élèves ont tendance à travailler « dans la dernière ligne droite » et seront fortement impactés par la seule prise en compte des bulletins du début d’année.
Elle se questionne donc, « Comment les rassurer et faire en sorte qu’ils restent mobilisés ?».
Amal Dhil-Maanli pour #Droitcitoyen
Crédits photo : Charly Triballeau / AFP