Violemment frappé à la tête dimanche en fin d’après-midi, le conducteur agressé, âgé d’une cinquantaine d’années, se trouve en état de mort cérébrale. Ses collègues ont exercé leur droit de retrait et la quasi totalité des bus est à l’arrêt sur l’agglomération.
Depuis ce lundi matin, 5 heures, les conducteurs de bus du réseau Chronoplus avaient fait valoir leur droit de retrait après l’agression violente de l’un des leurs, dimanche en fin de journée, quartier Balichon, à Bayonne. Le conducteur agressé, âgé d’une cinquantaine d’années, se trouve en état de mort cérébrale, a-t-on appris, en début de matinée, auprès de sources concordantes.
Cinq personnes ont été placées en garde à vue
L’agression s’est déroulée sur un quai de Tram’bus, vers 19 heures, alors que la victime était sortie pour régler un différend avec un groupe de personnes. Le chauffeur aurait refuséd’admettre des usagers qui n’avaient pas de titre de transport et n’étaient pas porteurs de masques. Il a alors été violemment frappé à la tête par l’un deux et a été transporté dans un état très grave à l’hôpital de Bayonne.
Une enquête, confiée au commissariat de Bayonne, est en cours. Cinq personnes ont été placées en garde à vue. Un homme âgé d’une trentaine d’années dès dimanche soir et quatre autres individus ce lundi.
Ses collègues « choqués » mais pas étonnés
Au dépôt de bus Chronoplus, ce lundi matin, la quasi totalité des bus est à l’arrêt. Les conducteurs et conductrices s’y sont réunis, en soutien à leur collègue agressé sur la ligne T1.
Dehors, les chauffeurs présents se disent « choqués » mais pas étonnés. Ces derniers jours, pas moins de trois agressions ont eu lieu sur les lignes. Eux pointent le manque de sécurité sur les lignes de Tram’bus et les tensions quotidiennes avec les usagers.
Un autre groupe s’est rendu devant l’hôpital à pied pour témoigner également de son soutien.
Le maire d’Anglet et président du Syndicat des mobilités, Claude Olive, ainsi que le maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray sont actuellement en réunion, depuis 11h, avec des délégués syndicaux CGT, FO et CFDT, et la direction de Chronoplus, qui emploie 250 salariés toute l’année, et un peu plus en été.
Appel à témoins
Dans le cadre de l’enquête ouverte après l’agression violente dont a été victime le chauffeur du Tram’bus de la ligne 1, il est demandé à toute personne ayant été témoin des faits de prendre contact avec le commissariat de Bayonne au 05 59 46 22 22.
Source : sudouest.fr