Alors que le port du masque est désormais obligatoire dans les lieux publics clos, le gouvernement va faire parvenir ces masques lavables à sept millions de concitoyens.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué mercredi sur France 2 que le gouvernement allait envoyer gratuitement 40 millions de masques grand public lavables aux 7 millions de Français les plus pauvres, afin de parer plus efficacement une éventuelle seconde vague de coronavirus.
« Il est évident que la France ne laissera pas des personnes dans l’incapacité de s’équiper en masques », assure-t-il, alors que le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos depuis lundi, et que le non-respect de cette mesure pourrait valoir une amende de 135 euros en cas d’infraction.
« Nous allons envoyer 40 millions de masques grand public lavables, utilisables 30 fois, de manière à fournir sept millions de Français qui sont au niveau du seuil de pauvreté – bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire -, de manière à ne leur demander aucune démarche », détaille-t-il.
Les masques des personnes fragiles remboursés
« Nous passons un contrat avec la Poste qui s’est engagée à envoyer d’ici quelques jours seulement ces masques gratuits, pour une protection de trois mois, précise le ministre. Par ailleurs, l’assurance maladie remboursera à 100 % les masques chirurgicaux pour 2 millions de Français qui sont porteurs de vulnérabilité ».
L’association de consommateurs CLCV avait pointé lundi un problème de « surcoût pour les populations précaires ». Selon nos calculs, les achats de masques peuvent représenter, pour une famille, jusqu’à 228 euros par mois.
Le ministre a en outre indiqué que « d’éventuelles mesures supplémentaires » pour renforcer les contrôles aux frontières pourraient être prises vendredi lors du nouveau Conseil de défense sur la crise du Covid-19.
Interrogé sur les délais d’attente pour se faire tester, il a également indiqué avoir signé ce matin un arrêté permettant aux techniciens de laboratoire mais aussi « aux aide-soignants, aux étudiants en santé et même aux secouristes » de pouvoir réaliser les tests alors que les laboratoires manquent de bras.
Source : leparisien.fr