Récemment, la Confédération syndicale des familles a estimé à 6,2% la hausse du coût lié à la rentrée d’après une récente enquête auprès de 243 foyers. Une hausse significative par rapport à l’an dernier.
6,2% c’est la hausse estimée par la Confédération syndicale des familles (CSF) pour cette rentrée 2020. « Cette augmentation de 6,2 % est colossale pour les familles, là où les années précédentes la hausse suivait en général l’inflation » commente Johan Jousseaume, responsable éducation de la CSF. D’après l’enquête réalisée par la CSF sur 243 familles, le coût de la rentrée serait le plus élevé pour les classes de CP et 6ème (respectivement +11,41% et +12,83%). L’une des raisons évoquée par la CSF serait un investissement plus important de la part des parents lorsque leurs enfants passent à un niveau supérieur, soit l’école primaire et le collège.
Selon le Progrès, les fournitures scolaires seraient les biens les plus couteux à l’approche de la rentrée tous niveaux confondus tandis que le coût des livres scolaires, blouses et autres dépenses annexes stagnent. « C’est notamment dû au fait que la crise du coronavirus a changé les habitudes et les pratiques, explique Johan Jousseaume. Les listes sont désormais plus volumineuses« . Suite au confinement, les parents seraient en effet beaucoup plus enclins à faire plaisir à leurs enfants.
Augmentation insuffisante de l’allocation de rentrée scolaire
En juillet 2020, le gouvernement avait décidé d’augmenter l’ARS de 100 euros afin d’aider les familles les plus modestes pour les courses de la pré-rentrée. Une initiative saluée par la CSF : « Cent euros ne compensent pas la perte d’un emploi mais cet effort significatif donnera une bouffée d’air aux familles pour affronter la rentrée et son cortège de dépenses incontournables« . Toutefois, l’organisation reste peu satisfaite de cette aide accordée en fonction de l’âge de l’enfant et non du niveau scolaire ou les études. Une seconde en lycée professionnel sera par exemple plus coûteuse (694 euros en moyenne) qu’une seconde en lycée général (419 euros). De plus, la CSF souligne que l’ARS ne prend également pas en compte les inégalités liées à l’accès au numérique, qui a fait défaut à de nombreux élèves durant le confinement.
Juliette Berne pour #Droitcitoyen