Le ministre de la Santé a rappelé vendredi que « la circulation du virus tend à s’accélérer », mais a tenu à souligner que les mesures de confinement généralisé ne sont d’actualité « ni en Ehpad ni en dehors ».
Plus 40 % de cas de coronavirus en une semaine : le ministre de la Santé Olivier Véran, a rappelé vendredi sur BFMTV qu’en France, « la circulation du virus tend à s’accélérer ».
« Nous avons fait hier plus de 5 000 diagnostics en 24 heures, c’est une augmentation de 40 % du nombre de cas sur une semaine » a-t-il expliqué. Il a également annoncé que le taux d’hospitalisation avait progressé de 28 % en une semaine.
En déplacement dans un hôpital à Florac (Lozère), le ministre a rappelé lors d’un point presse que des mesures de confinement généralisé ne sont d’actualité « ni en Ehpad ni en dehors », évoquant des mesures ponctuelles d’isolement « pour sauver la vie » des plus âgés, particulièrement frappés par le nouveau coronavirus.
« Je préfère […] protéger les gens quitte à les isoler »
À propos du confinement très strict de plus de trois mois dans les maisons de retraite, très mal vécu par les familles et les résidents, Olivier Véran a assuré : « C’est une mesure que je ne regrette pas ». Les visites ont repris le 22 juin dans ces établissements.
« Quand vous avez une entrée du virus dans un Ehpad, ça peut être catastrophique. Il y a eu neuf morts dans un Ehpad cette semaine parce qu’une personne était rentrée contaminée et ne le savait pas », a poursuivi le ministre. « Chez les personnes les plus fragiles, les dégâts peuvent être considérables et moi je préfère protéger les gens quitte à les isoler mais en les accompagnant toujours avec humanité, plutôt que de prendre le risque de les voir mourir par dizaines parfois dans des conditions très difficiles », a-t-il martelé.
« C’est un virus à double détente puisque ce sont aujourd’hui les jeunes qui sont le plus touchés mais les moins jeunes qui sont le plus frappés par le coronavirus », a rappelé le ministre, lançant « un message d’alerte » à quelques jours des retours de vacances. Il a expliqué être venu en Lozère, département « le moins touché » par le nouveau coronavirus, où il y a eu un seul mort, « pour montrer que l’épidémie n’est pas une fatalité ».
Source : www.leparisien.fr