A Lyon, forte mobilisation pour répondre à l’appel de #marchonsenfants ce samedi 10 octobre contre le projet de loi bioéthique.
C’est au rythme de ces slogans que les Lyonnais ont manifesté ce samedi 10 octobre 2020
place Bellecour contre le projet de loi bioéthique, à l’appel des 22 associations du Collectif
Marchons enfants.
La jeunesse, très largement majoritaire chez les manifestants, a répondu présent pour
assumer ses responsabilités en s’engageant durablement pour une société plus juste. Elle
s’est levée et entend prendre la tête d’un grand mouvement social pour la famille, premier
lieu de solidarité comme le confinement l’a révélé.
Aude Mirkovic, porte-parole de Juristes pour l’enfance, rappelle l’objectif du rapporteur du
projet, Monsieur Jean-Louis Tourraine, « la procréation sans sexe pour tous ». Pourquoi ?
« Parce que la procréation avec sexe ne rapporte pas un euro, alors que la procréation à
grand renfort de technologie génère d’importants profits » explique-t-elle. « Nous ne voulons
pas de ce marché, de ce business de l’humain ».


Ce projet de loi a été adopté en seconde lecture par l’Assemblée nationale le 31 juillet 2020 :
il doit maintenant revenir au Sénat en attendant la commission mixte paritaire. Rien n’est donc
fait car le projet peut être être rejeté ou, au moins, largement modifié. Alors que le Sénat
vient d’être partiellement renouvelé, les manifestants de Marchons Enfants veulent adresser
aux Sénateurs un message clair : « nous ne voulons pas de ce texte ».
Le Collectif Marchons Enfants veut jouer un rôle de lanceur d’alerte sur :
- la PMA qui supprime légalement le père (PMA pour les femmes célibataires et les
couples de femmes) - le marché de la procréation qui résulte de l’extension de PMA en dehors des cas
d’infertilité, le détournement de la médecine pour satisfaire les désirs et l’utilisation
des deniers de l’assurance maladie pour des personnes qui ne sont pas malades. - la GPA qui progresse avec la complicité des pouvoirs publics, comme l’a montré début
septembre le salon Désir d’enfant tenu à Paris dans l’indifférence des autorités. - la possibilité de fabriquer des embryons transgéniques (génétiquement modifiés) et
chimériques (introduction de cellules humaines dans des embryons animaux)
Il dénonce également la mesure votée in extremis, fin juillet et au milieu de la nuit par
quelques députés, à savoir l’avortement d’un enfant ne présentant aucune pathologie,
jusqu’à 9 mois de grossesse, pour raison psychosociale : « cette disposition est la folie de
trop, qui a déclenché une vague d’indignation qui contribuera à éclairer les esprits sur le
contenu inacceptable du projet de loi qui, contrairement à ce que prétend son intitulé, n’est
ni bio, ni éthique » commente Aude Mirkovic.


Des militantes féministes en contre-manifestation place Bellecour ont tenues à se faire entendre.
👥 Reportage #Droitcitoyen Lyon
▪ Erika Salas
▪ Amjad Allouchi
▪ Vincent Bach