Mercredi 14 octobre, La Ronce lance leur première action. Ce nouveau collectif écologiste appelle à la désobéissance civile par la dégradation matérielle. Il souhaite riposter à la destruction du vivant par les activités industrielles humaines en appelant chaque citoyen à des « gestes simples et peu risqués ».
Selon le manifeste du collectif publié sur le site Reporterre, La Ronce va « mener des actions décentralisées, simultanées, pertinentes, faciles, drôles ou pas, aux risques légaux très limités, pour mieux les déborder, leur faire perdre des billes et dévoiler leurs crimes, et le faire avec irrévérence, malice et joie. Ils ne sont tellement pas sérieux que nous n’avons aucune raison de l’être. » Il souhaite ainsi mettre à mal les grandes entreprises qui, selon lui, détruisent l’environnement.
« Je peux arrêter d’acheter. Mais si ensemble, nous les empêchions de vendre ? »
La Ronce propose dans une vidéo publiée sur YouTube des « petits gestes pour la planète » qui consistent notamment à dégonfler les SUV citadins, désactiver les trottinettes des centres-villes, dégrader les emballages alimentaires afin de les rendre invendables ou encore saboter les terminaux de paiement par carte des stations-services Total.
Leur première action, #ÉpineSucrée, cible les produits des sucriers, Daddy, Béguin Say et Saint Louis. Ils souhaitent mettre à mal les grandes entreprises qui par leur lobbying sont, selon eux, à l’origine du projet de loi sur la réinsertion (réautorisation) des néonicotinoïdes, ces pesticides « tueurs d’abeilles ».
Un collectif supplémentaire
Des vidéos aux voix robotisées, des publications à visages couverts sur les réseaux et refus d’interview pour les médias, le collectif se manifeste à la manière d’Anonymous. Il s’ajoute à des mouvements déjà existants et se veut proposer une nouvelle voie à la désobéissance civile. Leurs actions se veulent complémentaires de celles déjà présentes dans le champ militant. Ce mouvement essaie de convaincre le plus de citoyens isolés afin d’être des « milliers d’épines dans leur pied ».
La Ronce s’inspire du géographe suédois, Andréas Malm, auteur de « Comment saboter un pipeline » dans lequel il incite à changer les modes opératoires des actions militantes écologistes. Le résultat de ce constat est de pratiquer la dégradation matérielle. La Ronce refuse « d’appeler leur dégradation du gaspillage, quand on sait la dégradation que leur production ou leur utilisation provoque sur le vivant. »