Le président a encore un chemin très étroit vers un second mandat. Mais trois jours après l’élection, ce chemin a presque disparu, et cette fin de semaine pourrait marquer la fin de la course. Bien qu’il reste encore une poignée de comtés clés à remporter, à ce jour, peu d’entre eux sont passés du soutien d’un parti à un autre. En attendant les résultat, nous pouvons examiner les options possibles pour l’avenir politique américain.
Qu’arrivera-t-il à chaque parti dans les différents scénarios ? La situation pour chaque parti :
Sur les 489 comtés qui ont voté pour Hillary Clinton en 2016, seuls 23 ont, à cette heure, basculé pour Donald Trump.
La plupart de ces comtés sont petits. Treize sont ruraux, et pas un seul grand comté métropolitain n’a voté en faveur de Trump. Le plus grand d’entre eux était le comté de Nassau, sur Long Island dans l’État de New York, cela dit l’écart reste faible le décompte des voix n’est pas encore finalisé.
Pour le parti Démocrate :
L’ancien vice-président a actuellement 264 votes électoraux et est de loin en tête dans les États où la bataille fait encore rage que sont la Pennsylvanie, la Georgie et le Nevada. Si un seul de ces États s’exprime en sa faveur, il dépassera les 270 voix électorales nécessaires pour devenir président.
Lors de son discours de jeudi, Joe Biden a appelé ses partisans à rester calmes et a déclaré qu’il « ne fait aucun doute que lorsque le décompte sera terminé, le sénateur Harris et moi-même serons déclarés vainqueurs ».
- Si Joe Biden gagne :
Cela sera une victoire pour les modérés du parti politique. Il maintiendra le statu quo pendant un certain temps encore. Biden est un candidat centriste de l’aile droite du parti démocrate, ouvertement opposé à l’aile gauche de Bernie Sanders (ancien candidat à la présidence) et d’Alexandria Ocasio-Cortez (représentante au Congrès américain), entre autres.
- Si Joe Biden perd :
Après deux défaites consécutives des démocrates modérer, le parti démocrate pourrait connaître une montée du mouvement social-démocrate (en l’occurrence mené par Bernie Sanders et Alexiandria Ocasio Cortez), lequel prendrait sans doute en charge la continuation politique du parti.
Les Républicains :
L’ancien chef de cabinet par intérim de la Maison Blanche, Mick Mulvaney, a déclaré jeudi que le président Trump se présentera « probablement » à nouveau en 2024 s’il perd l’élection présidentielle de cette année.
Le président restera « absolument » en politique, a prédit Mick Mulvaney, tout en répondant aux questions lors d’un entretien avec l’Institute for International and European Affairs.
- Si Donald Trump gagne :
Il va finir de transformer le Parti républicain. Actuellement, le soutien qu’il reçoit est dû à sa personnalité et non au parti lui-même. Par conséquent, les candidats républicains devront assumer de plus en plus le programme du président.
- Si Donald Trump perd :
Le parti pourrait entrer dans une crise d’identité, l’obligeant à se déplacer vers le centre afin de récupérer des électeurs. Ils risquent de la même manière de perdre la base électorale pro-Trump dont ils ont besoin pour gagner.
En ce qui concerne le Congrès et le Sénat, Les démocrates et les républicains sont actuellement dans une impasse pour le contrôle du Sénat. Alors que les Démocrates tiennent la Chambre, Nancy Pelosi cherche un nouveau mandat de Président de la Chambre des représentants des États-Unis
Dans le cas d’une victoire du côté de Joe Biden, cela pourrait imposer un défi, le parti républicain sera sans doute forcé de se déplacer vers le centre. Le gouvernement devra aller de l’avant dans la recherche d’un compromis, mais le trumpisme pourrait lui compliquer la tâche.
Les victoires de la légalisation du cannabis pourraient unir les législateurs américains sur la réforme, selon des experts
Les résultats affirment une fois de plus que la légalisation de la marijuana est une question particulièrement populaire auprès des électeurs de toutes les tendances politiques – avec des majorités de démocrates, d’indépendants et de républicains soutenant constamment la légalisation dans les sondages nationaux.


Vert : usage récréatif et médical
Bleu : usage médical uniquement
Jaune : Produits à faible teneur en THC
Gris : Pas de législation sur le cannabis
Le jour du scrutin, les électeurs ont approuvé une série de propositions de vote à l’échelle de leurs États légalisant l’utilisation et la distribution de marijuana à des fins médicales ou pour les adultes (dans certains États).


Brouillon de la face recto d’un bulletin de vote américain pour l’état du Mississippi
L’élection générale américaine de mardi a prouvé que la légalisation du cannabis est populaire dans des régions très différentes du pays – à condition qu’il arrive aux urnes, ont déclaré les experts de l’industrie.
S’exprimant devant un panel électoral mercredi lors du forum Passholder Days du Marijuana Business Daily, Dan Pabon, responsable des affaires gouvernementales de Schwazze, une société de cannabis verticalement intégrée basée à Denver, a déclaré que « le cannabis est de moins en moins une question partisane ».
« Si le cannabis peut servir d’unificateur sur ces questions, nous avons peut-être une voie à suivre pour trouver un terrain d’entente des deux côtés de l’allée », a-t-il ajouté, en faisant référence aux démocrates et aux républicains. Ces résultats s’inscrivent également dans une tendance qui dure depuis plusieurs décennies, à savoir que les partisans de la légalisation de la marijuana ont du succès aux urnes. Avant cette élection, les électeurs se sont prononcés en faveur de 28 mesures distinctes de légalisation du cannabis (18 mesures de légalisation de la marijuana à des fins médicales, 10 mesures de légalisation de la consommation par des adultes).