Au 20h de TF1, Jean Luc Mélenchon, président de la France insoumise annonçait hier sa candidature à l’élection présidentielle de 2022. À la condition d’être investi par 150 000 signatures sur une plateforme en ligne.
En proposant sa candidature si tôt, Jean Luc Mélenchon souhaite alors s’affirmer comme un pôle de stabilité. Mais l’ambition que porte le député des Bouches du Rhône est de construire un projet comme en témoigne le nom de la plateforme crée pour cette candidature.
« Je ne suis pas l’homme d’un camp mais d’un programme » a-t-il également communiqué sur son compte Twitter.
Il tient donc à insister sur le caractère collectif de sa candidature qui, avance-t-il, s’appuie d’abord sur un programme, le même que celui présenté lors de la campagne de 2017.
Critiques et union compromise à gauche
On discute notamment de la valeur des votes et des possibles fraudes puisqu’il suffit d’y renseigner son adresse mail pour appuyer cette candidature.
Dans la majorité présidentielle, le président du groupe LREM à l’assemblée nationale Christophe Castaner ironise sur le projet du candidat « un tout petit « mais » et un énorme moi » dit-il au micro de France inter. « je ne suis pas sur qu’il fasse rêver les français, je suis même convaincu de l’inverse »
Pour beaucoup à gauche ce n’est pas le bon moment. Comme Ségolène Royal ou Arnaud Montebourg, qui ont eux aussi laissé entendre une ambition présidentielle, le moment des candidatures n’est pas venu, c’est celui des idées qui doit venir d’abord, « pour construire un projet » disent-ils.
Les responsables des autres partis à gauche montrent eux aussi peu d’enthousiasme devant cette candidature comme Olivier Faure pour les socialistes :
Du côté des communistes, Fabien Roussel exprime lui aussi une certaine prudence.
Quant aux écologistes, Yannick Jadot ne se montre pas prêt à travailler de si tôt avec les insoumis et affirme rapidement sa différence : « Je ne suis pas pour remplacer un dirigisme d’État technocratique libéral par un dirigisme d’État rouge et vert » a-t-il déclaré sur france info. « Le prochain quinquennat doit être européen, pas souverainiste ». Voilà donc, en dehors des égos ce qui semble être la principale ligne de fracture à gauche.
Réponses des insoumis
Adrien Quatennens ouvre la porte à Arnaud Montebourg et se montre prêt à discuter avec lui, mais prévient : « L’unité n’est pas un programme ». Les insoumis veulent donc se montrer ouverts à la discussion mais restent déterminé à occuper l’espace politique qu’ils s’estiment, en se référant aux sondages, légitime d’occuper seuls.
Dés lors, tout le monde à gauche compte bien présenter son candidat. Mais le message de Jean Luc Mélenchon est alors clair : le rassemblement se fera derrière lui ou ne se fera pas.
Avec déjà plus de 100 000 parrainages en moins de 24h, Jean Luc Mélenchon n’a aucun souci à se faire pour sa candidature et peut donc d’ores et déjà entamer sa campagne pour 2022.
Le fil info de l’élection présidentielle 2022 avec Jean-Luc Mélenchon
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