Suite aux attaques terroristes qui ont eu lieu ces derniers jours en France et en Autriche, une conférence européenne s’est tenue afin de répondre à la menace terroriste.
À l’initiative d’Emmanuel Macron, plusieurs dirigeants européens se sont réunis lundi 12 octobre afin de d’envisager une réponse commune à la menace terroriste. Le chancelier autrichien Sebastian Kurz, dont le pays a également été victime d’attentats meurtriers, était invité à l’Elysée, pendant que la chancelière allemande Angela Merkel, le premier ministre des Pays-Bas Mark Rutte ainsi que les dirigeants du conseil européen participaient à l’événement en visioconférence.
Leur but était d’annoncer un plan commun de lutte contre le terrorisme islamiste mais aussi de renforcer les mesures déjà prises. L’accent a été mis sur le caractère collectif de cette réponse : « Le terrorisme ne connait pas de frontière, donc aucun pays européen ne pourra résoudre ce problème seul » a déclaré le chef du gouvernement néerlandais.
Ce plan s’articule autour de trois axes, explique la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen : prévention, protection et action.
Parmi les mesures prises en commun, on retrouve le contrôle des frontières extérieures de l’espace Schengen, savoir qui entre et qui sort de l’union européenne est nécessaire pour garantir la sécurité intérieure. D’autre part, une lutte contre l’idéologie islamiste, avec d’abord, un contrôle de la diffusion des discours haineux sur internet en demandant grâce à une directive aux grandes plateformes de supprimer le plus rapidement possible les contenus qui diffusent cette idéologie terroriste et qui font l’apologie de la violence. Une loi va être proposée dans les prochaines semaines. Mais aussi grâce à une meilleure formation des imams en Europe. Enfin, limiter les influences étrangères avec la volonté de remédier aux lacunes du système d’information de l’UE.
La chancelière allemande Angela Merkel souhaite également engager le dialogue avec les pays musulmans pour lutter en commun et garantir le dialogue international afin de défendre et protéger la liberté : « expliquer quelles sont nos valeurs » (Charles Michel).
Il y a également une dimension sociale, car leur souhait est de « traiter le problème à la racine ». En effet, pour la présidente de la commission européenne, « il faut que les jeunes aient une vision de l’avenir ». Les dirigeants de l’UE se montrent prêts à soutenir la jeunesse en voulant renforcer le réseau de coopération européen et mener le travail avec les jeunes « pour les accompagner du bon côté de la vie ».
À l’horizon 2021, c’est aussi une nouvelle stratégie Schengen qui va être mise en place, dont un élargissement d’Europol, un renforcement des actions transfrontières avec une meilleure coopération policière entre les Etats et une nouvelle directive sur la propriété des armes à feu.
Les dirigeants européens se réjouissent d’être tombés d’accord sur beaucoup de points et se montrent prêts à travailler ensemble sur ces questions qui vont figurer dans peu de temps au conseil européen. « La coopération européenne montre notre détermination à défendre nos valeurs ».