Il existe plusieurs endroits afin d’adopter un animal de compagnie en France, tels que les refuges comme la SPA, les élevages d’animaux, mais aussi les animaleries. Mais les conditions de vie dans les animaleries sont des plus cauchemardesques pour ces animaux souvent maltraités dès la naissance afin d’être vendus dans des conditions déplorables.
Certaines animaleries traitent leurs animaux avec soin. Malgré une loi visant à protéger les animaux, leur confort reste peu optimal. Les animaleries essayent de montrer au maximum que les animaux sont bien traités, mais la réalité est bien plus triste et accablante. La plupart du temps, ces animaux sont enfermés dans des cages, ou des enclos bien trop petits pour leur gabarit. Les animaux sont toute la journée dans leur cage (avec une sortie réglementaire par jour, rarement à l’extérieur). Les animaleries ne soignent pas les animaux malades notamment les animaux les plus fragiles comme les oiseaux et les rongeurs.
L’article L214-6-1 nous apprend explicitement les conditions pour gérer une animalerie, et ceux, afin de protéger un minimum les animaux mais aussi les clients de l’animalerie. Il dispose les informations suivantes : “ La gestion d’une fourrière ou d’un refuge, ainsi que l’exercice à titre commercial des activités de transit :
- Font l’objet d’une déclaration au préfet;
- Sont subordonnés à la mise en place et à l’utilisation d’installations conformes aux règles sanitaires et de protection animale pour ces animaux ;
- Ne peuvent s’exercer que si au moins une personne, en contact direct avec les animaux, peut justifier soit ;
- -être en possession d’une certification professionnelle dont la liste est établie par le ministre chargé de l’agriculture ;
- -avoir suivi une formation dans un établissement habilité par le ministre chargé de l’agriculture
- -posséder un certificat de capacité délivré par l’autorité administrative”
Les employés cherchent à faire un maximum de profit sur ces animaux, c’est pourquoi ils vont vendre des animaux à des clients sans même connaître le contexte de vie. Par exemple, un gros chien ayant besoin d’espace, de jardins etc, peut être vendu à une personne vivant dans un petit appartement. Dans ces cas-là, le chien peut être malheureux toute sa vie car l’employé doit juste faire des ventes sans prendre en compte que le chien est un être vivant doué de sensibilité comme le stipule le code pénal depuis 2015. Aucun suivi n’est fait. De plus, il y a un traitement de faveur entre ces animaux. En effet, plus les animaux coûtent cher à l’adoption, plus ils auront de soins et d’attention de la part des employés afin qu’ils soient en bonne santé, et donc plus facile d’adopter.
Les animaux vendus en animalerie proviennent généralement d’élevages intensifs. Les femelles sont utilisées afin de faire un maximum de chiots et donc un maximum de profits pour l’éleveur. Chez l’éleveur ces femelles sont entassées dans des cages, et sont très souvent maltraitées (peu de nourriture, peu d’eau ni soins en cas de maladie). Leur seul but est de faire le plus de portées jusqu’à sa mort la plupart du temps.
La plupart des animaleries proposent seulement des bébés animaux car ces derniers sont plus aptes à être adoptés que des animaux un peu plus vieux. Une fois la taille adulte, le sort de ces animaux dépend de leur race. En effet, pour éviter de payer le coût de l’euthanasie, les animaux types lapins, souris, rats, et hamsters finissent, la plupart du temps, dans un congélateur.
Pour les chiens et les chats, leur sort n’est pas plus enviable. Si leur élevage est en France, ils y retournent grâce à un commun accord entre l’éleveur et l’animalerie. Sinon, ils retournent dans leur pays d’origine (plus souvent des pays d’Europe de l’Est comme l’Ukraine, la Roumanie ou la Slovaquie par exemple), afin d’être chiens reproducteurs, ou cobayes dans des laboratoires.
Le député français Éric Diard a proposé une loi visant à interdire la vente d’animaux ayant un âge inférieur à six mois. Cette loi a été adoptée en Grande-Bretagne en 2018. En 2010 le député Jean-Pierre Nicolas propose une loi visant à interdire la vente de chiens et de chats dans les animaleries. Mais ce n’est que 10 après que l’Assemblée Nationale vote l’interdiction de vendre des chats et des chiens dans les animaleries. Cette loi sera mise en place en 2024. Malheureusement seuls les chiens et les chats sont concernés. Il faudra attendre encore quelque temps pour qu’aucun animal ne soit en vente dans les animaleries.