La profession estime à 300 millions d’euros les investissements restants pour réduire l’élevage des poules en cages. Mais certaines alternatives sont à leur tour contestées. Comme l’élevage au sol.
Code 0, 1, 2 ou 3… Les Français sont désormais très familiers avec ces numéros présents sur les coquilles des œufs qu’ils achètent en grandes surfaces. Selon l’interprofession des œufs (CNPO) plus de 8 sur 10 sont capables d’associer le 0 avec un œuf bio, le 1 avec un œuf issu de l’élevage en plein air ou le label Rouge, le 2 avec un œuf issu de l’élevage au sol, et le 3 avec des œufs issus des poules pondeuses élevées en cage.
Depuis quelques années, les attentes des Français sont claires : les consommateurs ne veulent plus ou presque, de l’élevage en cage, très intensif. Ce souci du bien-être animal a amené les éleveurs français à investir 500 millions d’euros depuis 2017 dans leurs élevages et bâtiments. L’objectif: passer à des modes de production alternatifs à la cage. Comme le bio, l’élevage en plein air ou le Label Rouge. Cela a permis de faire tomber de 64% en 2017 à 34% en 2020, la part des œufs consommés en grandes surfaces issus de poules en batteries.
Les antispécistes à la manoeuvre
«Il en faudra encore investir 300 millions pour achever la transition», estime Philippe Juven, le président du Comité national pour la promotion de l’œuf. Des surcoûts que la profession arrive en partie à répercuter dans les prix en magasins, les consommateurs étant prêts à ouvrir leur portefeuille pour soutenir ces efforts.
Las. Bien que très significatifs et valorisés en rayons, ces efforts ne signifient pas la fin de la transition entamée par les producteurs pour répondre aux attentes en matière de bien-être animal. Ces derniers mois, des associations antispécistes prônant la fin de l’élevage comme L214, ou certaines ONG se sont attaquées à l’élevage au sol. Soit précisément une des solutions alternatives à la cage , choisie assez largement par la profession ces dernières années.
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