Samedi 5 juin, l’organisation Action Non-Violente COP21 s’est mobilisée à Toulouse, sur la Place du Capitole, sous le slogan « Destination crash climatique, n’embarquons plus! ». La manifestation a eu lieu devant l’agence de voyage Club Med, sur la vitrine de laquelle ils ont collé des pancartes qui disaient « un avenir sans avion ». En outre, huit membres de l’ANV ont réalisé un acte symbolique, dans lequel ils ont joué le rôle de signaleurs d’aéroport. Ils ont croisé leurs bras au-dessus de leurs têtes avec des palettes rouges, un geste utilisé pour indiquer aux pilotes que l’avion doit s’arrêter. Au même temps, ils ont allumé des fusées de fumée, qui ont d’abord émis une fumée blanche, puis sont devenus rouges.
Dans les tracts qu’ils distribuaient, ils exposent leurs idées et les problèmes liés à l’utilisation excessive de l’avion comme moyen de transport. « Plus de 50% des déplacements en avion sont aujourd’hui liés au tourisme. Au total, 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont dues au tourisme ». Cette manifestation a notamment une valeur différente puisqu’elle se déroule à Toulouse, la capitale de l’aéronautique. Ils expliquent aussi que la présidente du Conseil Régional Occitanie, Carole Delga, a investi 30 millions d’euros pour le développement d’un avion fonctionnant à l’hydrogène, au lieu de consacrer cet argent public à ce que AVN estime plus approprié: à la reconversion et la formation des salariés. Pour eux, il faut rechercher des nouveaux modes de déplacement pour les vacances qui n’impliquent pas la destruction de la planète. Ils proposent donc ce qui suit
- Ne prenons plus l’avion
- Ne votons plus que ceux qui ne résoudront pas le problème
- Boycottons les compagnies aériennes
- Soutenons les salariés
- Prenons les bonnes décisions
Avec cette protestation, leur message final était de demander aux acteurs du secteur « une réduction du trafic aérien, un plan de transition et reconversion des emplois impactés, élaboré avec les salariés du secteur ». Pour ANV, il faut changer ce mode de transport qu’ils considèrent comme le plus polluant et le moins égalitaire et nécessaire.
L’organisation AVN COP21 a été créée en 2015 dans le but d’être une force citoyenne pour faire pression sur les institutions. C’est un groupe qui se dit non-violent. AVN mène des actions d’interposition symbolique ou directe, constructive ou de non-coopération. Normalement, des boycotts ou le retrait d’investissements toxiques. Les manifestations pacifiques leur permettent « de poser un conflit pour révéler une situation d’injustice, faire reconnaître la légitimité des interlocuteurs et des revendications, tout en créant les conditions du dialogue pour que ce conflit trouve une résolution constructive et positive » De cette façon, leur message arrive aux personnes qui sont au pouvoir mais aussi ils arrivent à sensibiliser les gens.
ANV COP21 s’agit d’un mouvement organisé avec des groupes dans toute la France qui forment un réseau pour atteindre leurs objectifs. Pour eux, ils ont besoin de l’action collective des citoyens. Ils collaborent également avec Alternatiba, un mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale créé à Bayonne en 2013. Leur activité est basée, d’une part, sur la diffusion d’alternatives pour créer une société plus durable, juste et solidaire. D’autre part, pour bloquer les projets qui détruisent le climat et pour attirer l’attention des politiciens sur les solutions qu’ils proposent.