Dans la tourmente, le directeur du IHU Méditerranée est convoqué aujourd’hui par la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins.
Le professeur Didier Raoult est visé par deux plaintes de ses pairs pour manquement à la déontologie. Il est actuellement à Bordeaux face à ses pairs où il doit répondre de deux plaintes, l’une concerne la polémique autour d’une promotion acharnée de la Hydroxychloroquine. Des partisans du professeur ont tenu à être présent ce matin.
Malgré les nombreuses études qui ont prouvé l’inefficacité de ce médicament contre le covid-19 indique FranceInfo. Didier Raoult a persisté à le défendre. « Son entêtement a fait beaucoup de dégâts », estime le professeur Pierre TATTEVIN, président de la Société de pathologie infectieuse de langue française et ajoute au micro de M6 : « l’enjeu est vraiment majeur, cela serait une régression de la médecine si on commençait à promouvoir des traitements juste sur l’intuition ».
Maitre Fabrice Di Vizio, l’avocat de Didier Raoult est confiant. Dans la tourmente depuis plusieurs mois, passer du débat public au débat technique avec des médecins est une occasion de pouvoir s’expliquer. « Il n’est pas au-dessus du code de déonthologie et il n’est pas en dessous, c’est comme n’importe quel médecin qui vient comparer devant ses pairs » déclare t-il lors d’une conférence de presse improvisée.
Exceptionnellement, l’audience est déplacée à Bordeaux pour tenter de dépassionner les débats et éviter les conflits d’intérêts. La chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins étant composée de huit médecins et d’un magistrat administratif. Elle peut décider de sanctions contre l’infectiologue marseillais, allant d’un simple avertissement à une radiation. La décision devrait être prononcée d’ici 2 à 8 semaines.