L’émotion reste vive au large des côtes britanniques où plusieurs manifestations ont eu lieu hier comme à Londres, Paris et Calais. Tous réclament des mesures plus efficaces aux gouvernements concernés.
Habitants et associations de Calais se sont réunis hier pour rendre un dernier hommage aux migrants morts la veille, noyés dans la manche tentant de regagner les côtes britanniques. Un besoin important de se souvenir de leurs noms pour les Calaisiens recueils la nuit tombée autour de bougies et de messages en soutien aux familles.
« Je ne sais pas comment vous l’expliquer… une horreur. Franchement, une horreur. Les hommes de derrière (du chalutier) aurait vu un enfant (mort) passer dans la mer ». On se dit qu’on aurait arrivé cinq voir dix minutes avant, on aurait pu peut-être les sauver ». Karl Maginghen, pécheur du chalutier « Saint-Jacques » ayant découvert les corps au micro de BFM TV.
Au même moment, à Paris, l’émotion est aussi vive devant les photos des victimes. Outre manche, les Britanniques se mobilisent à Londres. Ils exigent un passage légal entre la France et le Royaume-Uni.
Emmanuel Macron doit rencontrer ce vendredi 26 novembre le Pape pour évoquer la crise migratoire. Le saint-père demande un meilleur accueil des migrants alors que le président français rappel que les frontières sont de la mission des États et non du pape.
« La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière », a pour sa part immédiatement prévenu Emmanuel Macron.
Pour l’heure, cette crise humanitaire tourne au bras de fer diplomatique entre la France et la Grande-Bretagne. Une réunion est prévue ce dimanche à Calais entre les ministres européens concernés qui s’annonce tendue. Gérald Darmanin a d’ailleurs annulé sa rencontre avec son homologue britannique après les propos, cette nuit, du Premier ministre Boris Johnson, qui demande à Emmanuel Macron de reprendre tous les migrants qui traversent la manche.