Accusé d’agressions sexuelles, l’ancien animateur et ministre de l’Écologie sous Emmanuel Macron est aujourd’hui sous les feux des projecteurs à la suite de plusieurs accusations à son encontre.
Moins de vingt-quatre heures après la diffusion du reportage d’« Envoyé spécial » mettant en cause Nicolas Hulot, pour que le parquet de Paris décide d’ouvrir une enquête préliminaire pour viols et agressions sexuelles. Si les faits qui lui sont reprochés sont prescrits, cette enquête pourrait faire émerger des accusations plus récentes.
« Des faits susceptibles d’avoir été commis à Paris à l’égard d’une victime mineure », précise Laure Beccau, Procureure de la République de Paris.
Les investigations ont été confiées à la brigade de protection des mineurs (BPM) de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ). L’enquête préliminaire doit déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l’action publique est acquise, indique le communiqué de presse.
Le reportage « Envoyé spécial » diffusé sur France 2 a donné la parole à plusieurs femmes. Parmi elles, Sylvia qui avait 16 ans en 1989 au moment des faits, témoigne d’une invitation par Nicolas Hulot à une émission de radio. Selon elle, il décide de la raccompagner chez elle en voiture, mais sur le chemin il s’arrête : « une main qui prenait ma main qui était sur son sexe et avec l’autre main, il voulait que je l’embrasse, que j’embrasse son sexe. Il me force à lui faire une fellation, que je ne fais pas réellement parce que je crois que je suis tétanisée, en fait », témoigne Sylvia, victime présumée de Nicolas Hulot.
Pour la ministre Élisabeth Moreno, l’instruction est une bonne nouvelle : « des femmes qui n’osaient pas parler il y a 10 ans, osent parler aujourd’hui. Prescription ou pas prescription, ce n’est pas cela qui est important. Elles ont besoin d’être entendues, elles ont besoin d’être écoutées, elles ont besoin d’être crues. Et cela ne peut se faire qu’au travers de la justice », rétorque-t-elle sur BFM TV sur l’affaire en cours incriminant Nicolas Hulot.
Du côté de la défense de l’ancien ministre de l’Écologie, on insiste sur les dénégations de son client : « Nicolas Hulot a dit qu’évidemment, cela n’a jamais existé. Je n’ai jamais agressé une femme de ma vie » fait savoir Alain Jakubowicz, son avocat au micro de BFM TV.
Selon la chaîne d’information, « Envoyé spécial » dit être en contact avec d’autres victimes. La rédaction précise avoir reçu deux courriers accusant Nicolas Hulot.