Le ministère de l’Intérieur a donné le ton la semaine dernière. Selon les services de police et de gendarmerie, les violences conjugales auraient connu une augmentation de 10% durant l’année 2020, avec près de 160 000 victimes recensées en France, dont 87% de femmes.
Cette problématique reste un sujet d’actualité brûlant alors qu’a eu lieu la semaine dernière la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, durant laquelle les associations ont dénoncé un cruel manque de moyens, et que la 104e victime de l’année, Bouchra, a été recensée ce vendredi, tuée par son ex-compagnon sorti prématurément de prison sans qu’elle en soit informée. La question qui se pose alors est : Que fait le gouvernement ?
En décembre 2019 s’est tenu le Grenelle des violences conjugales afin d’élaborer des solutions pour éradiquer ce fléau qu’Emmanuel Macron a lui-même qualifié en 2017 de « grande cause du quinquennat ». Au même moment commençait à se dessiner la pandémie de Covid-19, poussant le Gouvernement français, comme beaucoup d’autres, à confiner sa population et laissant craindre le pire pour les victimes de violences conjugales, enfermées avec leur compagnon. Quel bilan en tirer aujourd’hui ? Comment ont été prises en charge les violences conjugales durant la crise sanitaire, sachant que l’hypothèse d’un nouveau confinement apparaît de moins en moins improbable au vu des dernières actualités ?
A travers cette enquête, #VERIDIK a tenté de réaliser un tour d’horizon des initiatives mise en place depuis deux ans, dans le contexte de la pandémie, pour endiguer ce phénomène qui tue près d’une femme tous les trois jours en France.