Réunis aux parcs des expositions de Villepinte en Seine-Saint-Denis, plus de 13.000 personnes venues acclamer en grande pompe Éric Zemmour, candidat déclaré à la présidentielle de 2022.
Les portes du hall 6 s’ouvrent à 13h pour accueillir les nombreux sympathisants qui attendant en rang serré encadré par les forces de l’ordre aux abords du parc des expositions pour éviter toutes intrusions de militants hostiles à la venue d’Eric Zemmour après plusieurs appels sur les réseaux sociaux. Désormais candidat, le premier meeting est une démonstration de force pour un meeting émaillé d’incidents.
Après une campagne de communication portée par les médias pendant plusieurs semaines en créant la confusion des genres entre ce qui différencie le journaliste du communicant, le meeting de Villepinte lance sa vraie campagne politicienne : « Après l’indispensable temps des constats et de la prise de conscience, voici venu celui des projets. » a-t-il déclaré.
Il promet «l’immigration zéro», et dévoile quelques propositions sur le régalien, comme l’expulsion des délinquants étrangers, qu’il dit vouloir soumettre à référendum. Idée commune partagée avec Eric Ciotti, qui doit faire face à sa défaite pour l’investiture Les Républicains.
Il évoque une contre attaque envers ceux qui désirent son mal. Pour lui, le système et les journalistes veulent sa mort politique. Il rétorque que face au désespoir et face à ceux qui estime les français, il y aura une « reconquête ».
Lui assure qu’il « n’est pas raciste » car le racisme, « c’est s’imaginer que ceux qui sont différents de nous sont inférieurs parce qu’ils sont différents, et que ne pourraient être Français que des descendants en droite ligne de Clovis. Comment pourrais-je penser cela, moi, petit juif berbère venu de l’autre côté de la Méditerranée? » a-t-il lancé.
Le meeting émaillé de plusieurs incidents
Le candidat à l’élection présidentielle blessé au poignet selon ses équipes, c’est vu prescrire neuf jours d’incapacité temporaire Totale (ITT) après avoir été molesté fermement par une personne présente dans le public. Alors qu’Éric Zemmour se dirige vers la tribune, un individu se jette sur lui pour l’agripper. L’individu serait connu des services de police comme étant un opposant radical.
Quelques minutes plus tard une dizaine de militants de SOS Racisme se lèvent et tentent de dévoiler un slogan pour dire non au racisme. Des violences éclatent. Ils reçoivent des coups et des chaises avant d’être exfiltré par la sécurité.
Un autre incident à l’encontre d’une équipe de journalistes de l’émission « Quotidien » prise à partie est hué à fait réagir la profession sur Twitter.
À noter quelques tensions à l’extérieur de la salle où une manifestation anti-Zemmour a été organisée sans autorisation préfectorale. 50 personnes ont été interpellées.
Incidents : réactions de Sébastien Chenu dans les « 4V »
Pour Sébastien Chenu, porte-parole du rassemblement national, il est important de condamner toutes formes de violences : « imaginez Génération identitaire aller se rendre dans un meeting de Jean-Luc Mélanchon, Sincèrement, il y a un côté provocation inutile qui est destinée (probablement) à perturber. Ce n’est pas responsable quand on est un militant politique très hostile, on ne va pas dans un meeting de ses adversaires pour semer la pagaille » a-t-il déclaré dans les « 4V » ce lundi dans Télématin sur France2 et précise « un militant politique doit éviter de chercher l’altercation dans un meeting d’opposition et qu’il ne faut pas pourtant autant légitimer une quelconque violence. »