L’intention de la candidate socialiste en proposant l’organisation d’une primaire à gauche ne passe pas. C’est « non » pour les candidats de gauche.
« Non » pour La France Insoumise, « non » pour les écologistes et « non » pour le parti communiste. Il n’a pas fallu attendre trop longtemps après l’annonce de la candide du Parti socialiste mercredi en proposant de désigner un candidat unique par l’organisation d’une primaire, pour recevoir un rejet très large de ses opposants à la présidentielle de 2022.
Au moment où Anne Hidalgo s’apprêtait à annoncer une primaire, l’ancien président socialiste, François Hollande a enterré l’idée d’un candidat unique : « l’idée d’une candidature d’union n’a de sens que s’il y a un programme commun. »
Le candidat du NPA, Philippe Poutou, déclare ne pas être concerné par l’appel : « ou n’est pas sûr qu’elle pense à nous en proposant une primaire à gauche. Ils sont entre eux, ils jouent entre eux et nous, nous sommes en dehors de tout ça » déclare-t-il au micro de BFMTV et ajoute : « ce n’est pas vraiment notre famille ».
Pour le candidat anticapitaliste, il faut savoir de quelle gauche on parle. La gauche institutionnelle qui est pour lui une gauche de pouvoir qui n’a cessé de trahir, de droit quand elle était au gouvernement et de gauche dans les campagnes. Lui vaut discuter d’une autre gauche. Il préfère qu’on parle d’une gauche de combat, une gauche anticapitaliste, une gauche qui se bat dans la rue et qui applique vraiment un programme de gauche pour faire les choses en réponse aux urgences sociales, écologique ou démographique.
L’idée n’est pas si mauvaise en réalisant cette tentative de réconcilier la gauche. Sauf qu’à quatre mois de la présidentielle, les délais sont assez courts pour rassembler autour de la table les « pour » et les « contre » pour attaquer le feu à la maison face à une réserve de voix importante en faveur de la droite et surtout de l’extrême droit avec l’arrivée d’Éric Zemmour dans l’arène.
Pour réunir la gauche derrière un candidat unique, faut-il déjà avoir un programme en commun alors que les divergences entre les candidats sont nombreuses. Pour Arnaud Montebourg qui appelle à un rassemblement de la gauche, il faut dans un premier temps avoir un projet. Dans une lettre publiée mercredi, le candidat de la « Remontada de la France » estime que « ce rassemblement est devenu urgent », alors que « l’extrême droite est aux portes du pouvoir ».
Dans un entretien à Libération, publié mardi, Arnaud Montebourg avait déjà appelé à « l’unification des forces autour d’un candidat commun » à gauche. Aucun des trois principaux candidats de gauche, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo, n’atteint durablement les 10% d’intentions de vote dans les récents sondages.
Le fil info de l’élection présidentielle 2022 avec Anne Hidalgo
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