L’occupation du nombre de lits en réanimation est en nette augmentation comme au CHU de Nancy qui a déclenché son plan blanc début décembre. Depuis, le service est sous pression alors que 75% des patients sont positifs à la Covid-19.
Avec des contaminations au plus depuis avril, un nouveau record vient d’être dépassé avec 84 272 de cas positifs en 24 heures pour la journée du mercredi 22 décembre.
Les soignants sous pression
Au CHU de Brabois à Vandœuvre-lès-Nancy, plus de la moitié des 15 patients COVID hospitalités en réanimation ne sont pas vaccinés. Un service qui requiert plus de soignants que dans un autre service alors que les personnels sont à bout de souffle après deux années de Covid. La santé mentale et physique des professionnelles de santé qui inquiète. Rien que pour ce service, quinze infirmières sont déjà partis et six demande absolument partir. Cela implique une réorganisation de la planification des équipes pour assurer les soins des patients. Certains doivent sacrifier leurs congés pour ne pas pénaliser le service et éviter une surcharge d’activité sur l’ensemble du personnel.
“Ce sont des patients auxquels l’on fait du décubitus ventral. Nous devons les mettre sur le ventre et on les remet sur le dos. Des fois tous les jours. Cela demande du monde pour le faire et à force, c’est dur, c est usant » explique le Dr Mathieu Mattei, Chef de service en réanimation et soins au CHU de Nancy et ajoute « Effectivement, c’est des pathologies qui ne sont pas très compliquées, mais qui sont dures et qui demandent des prises en charge parfois longues. Nous avons des patients qui sont là depuis 40 jours. ».
La situation s’aggrave au fil des semaines depuis l’apparition du variant omicron et le gouvernement multiplient les décisions pour éviter l’asphyxie des hôpitaux qui doivent dans les mêmes temps renforcer les personnels.