Lors de la conférence de presse qu’ils ont donnée le 27 décembre, le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Verran ont annoncé un certain nombre de mesures dont le passage du pass Sanitaire au pass vaccinal d’ici le 3 janvier. Suite à cette annonce, une pétition intitulée « Non au pass vaccinal ! Non à la discrimination des Français ! », a été lancé sur le site « Les lignes bougent.org » et elle remporte un franc succès.
Mardi 28 au soir, la pétition comptabilisait plus de 730 000 signatures et le compteur continuait à s’affoler à 22h15. À l’origine de cette initiative, on trouve Rodolphe Bacquet, directeur éditorial pour le compte de Totale Santé, maison d’éditions de livres et de revues sur la santé naturelle situé dans le Nord et dont l’objectif annoncé sur son site est : « de rendre compte des méthodes complémentaires et alternatives de santé sur la base d’études scientifiques fiables et complètes, ne cédant jamais ni au complot d’une part ni à la complaisance vis-à-vis des lobbys médicaux et pharmaceutiques d’autre part ».
Ce journaliste semble habité à Lausanne, en Suisse. Dans cette pétition, le vaudois s’adresse aux députés de l’Assemblée nationale et aux sénateurs. Il demande aux élus de ne pas voter pour ce projet qui est selon lui une atteinte à l’état de droit qui reviendra à discriminer les citoyens en fonction de leur statut vaccinal. « Si vous donnez votre feu vert au gouvernement sur le pass vaccinal, vous posez les bases d’un modèle de société où le contrôle du statut médical conditionnera la vie sociale. Vous acceptez de créer deux classes de citoyens – vaccinés et non-vaccinés. Vous mettez au ban de la société des citoyens qui n’auront pas accès aux mêmes droits et services que la majorité, une première dans l’Histoire de notre pays. Vous contraignez des citoyens à une vaccination tous les 4 à 6 mois, sans limites annoncées de durée. Ces dispositions portent gravement atteintes à notre constitution et à nos lois, qui spécifient que tout acte médical doit être consenti de façon libre et éclairée, et non contraint. Ces dispositifs violents la loi de l’Union européenne encadrant l’instauration du pass sanitaire qui a expressément interdit qu’un pass puisse aboutir à une discrimination entre vaccinées et non-vaccinés. Ces dispositions méprisent les avertissements du Conseil Constitutionnel qui exigeait que le pass sanitaire soit temporaire », prévient-il dans ce communiqué avant de conclure : « ce pass vaccinal n’a pas de fondement scientifique. Le professeur Delfraissy a admis lui-même lors de sa dernière audition au Sénat que le pass sanitaire n’avait pas endigué l’épidémie de Covid, son but étant de contraindre les citoyens à la vaccination. Le pass sanitaire n’a eu aucun effet sur la contagiosité virale et les hôpitaux débordent maintenant de doubles et triples vaccinés ».
Rodolphe Bacquet avait déjà publié un article sur le site alternatif-bien-être.com, le 18 décembre dans lequel il s’inquiétait de ce passage au pass vaccinal et critiquait la politique du gouvernement et du chef de l’État. Il reproche notamment au chef de l’état de ne pas tenir ces promesses. Emmanuel Macron a en effet promis le 24 novembre 2020 qu’il ne rendrait pas la vaccination obligatoire, mais a finalement déclaré : « Nous sommes quasiment à l’obligation vaccinale » sur le plateau de TF1, la semaine précédant la conférence de presse du 27 décembre.
Selon Rodolphe Bacquet, le gouvernement français, tout comme le gouvernement anglais durcissent leurs restrictions pour faire face à l’arrivée du variant Omicron alors que ce dernier est moins virulent que le variant Delta. « La suprématie d’Omicron sur Delta pourrait être une bonne nouvelle, car nous avons, collectivement, plus intérêt à être infectés par un virus courant et bénin, qui nous fera développer des anticorps à peu de frais (si j’ose m’exprimer ainsi), que par un virus rare, mais plus dangereux », écrit-il dans cet article. « Après l’évitement viral (confinement, geste barrière), le développement d’une immunité collective est, depuis un an, la réponse de sortie de crise recherchée par les gouvernements. Mais cette immunité collective semble devoir être pour des raisons économiques évidentes, d’origine artificielle, c’est-à-dire vaccinale. Le fait que les vaccins actuellement utilisés n’empêchent ni l’infection ni la transmission ne change hélas rien à l’affaire », affirme-t-il. « Si Omicron se répand en effet plus rapidement que tout autre variant l’immunité collective risque d’être atteinte plus vite naturellement, qu’artificiellement. La transformation du pass sanitaire en Pass vaccinal n’est pas une surprise : c’est son application précipitée qui est le signal que la stratégie vaccinale est au pied du mur », conclut-il. Dans cet article Rodolphe Bacquet a en tout cas soulevé des questions intéressantes au moment même ou les associations de défense des droits humains alertent sur le recul des libertés en cette période d’épidémie de Covid.
Les idées de Rodolphe Bacquet ont en tout cas rencontré un certain écho comme en témoigne le succès de sa pétition sur Internet.
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