La pétition contre le pass vaccinal lancée par Rodolphe Bacquet sur le site « Les lignes bougent.org » a franchi le million de signatures dans la soirée du jeudi 30 décembre. Le site a été victime de hackers, auteurs de fausses signatures qui ont été décomptés. Sur son compte twitter, Rodolphe Bacquet dénonce une tentative de déstabilisation.
Suite à la conférence de presse du 27 décembre, au cours de laquelle le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Verran ont annoncé le passage du pass sanitaire au pass vaccinal, Rodolphe Bacquet, le rédacteur en chef de la maison d’édition « Total santé » a lancé une pétition contre le pass vaccinal sur le site « Les lignes bougent.org« . Celle-ci a suscité un véritable raz de marée, à tel point que la pétition a dépassé le million de signatures le jeudi 30 décembre à 18h15.
« Nous approchons du million de signatures, mais… le site Les Lignes bougent vient d’être la victime de hackers qui ont généré environ 22 000 fausses signatures ces dernières heures via 4 adresses IP différentes. Merci à la plate-forme pour sa vigilance : le problème est résolu. Merci surtout aux citoyens authentiques qui ont signé la pétition et partagent notre démarche. Le million sera passé ce soir avec de vraies signatures ! » à indiquer Rodolphe Bacquet aux alentours de 21 h sur sa page twitter, juste après que sa pétition ai franchi cette barre symbolique.
« Vous voyez actuellement le compteur défiler à rebours : les signatures frauduleuses sont en train d’être retirées », a ajouté l’auteur de la pétition vers 22h.
« Update hacking pétition : le nettoyage des signatures frauduleuses est terminé, m’informe la plateforme qui héberge la pétition. Nous avons donc officiellement dépassé le million de signatures… Avec un million d’authentiques citoyens » a ensuite twitté le rédacteur en chef de « Total Santé » à 23h36.
Le lendemain, bis repetita, la pétition a repris sa marche en avant, mais le site a de nouveau du faire face à de nouvelles attaques et signatures frauduleuses.
« Depuis ce matin notre pétition est de nouveau victime de hackers qui essayent de profiter du 31/12 pour gonfler artificiellement le nombre de signataires et discréditer notre démarche », a twitté Rodolphe Bacquet le 31 décembre au matin.
« Nous ne nous laisserons ni intimider ni pirater : l’équipe des Lignes bougent, qui héberge la pétition est mobilisée pour bloquer les adresses IP qui génèrent ces signatures frauduleuses et effacer celles-ci. Notre action dérange, parce qu’elle est nécessaire », à dénoncer Rodolphe Bacquet.
« Bilan de ma journée d’hier sur twitter : 1 inscription, 3 publications…et compte bloqué dans l’après-midi. Je ne pensais pas les ciseaux de la censure si véloces ici », a-t-il ajouté la veille de la Saint Sylvestre.
Rodolphe Bacquet qui évoque une tentative de déstabilisation, s’est également plaint du traitement qui lui a été réservé sur le plateau de LCI dont il avait accepté l’invitation et d’un article qui lui était consacré dans le Figaro. Nous avons tenté de l’interroger, mais dans ce contexte, il n’a pas répondu à nos sollicitations.
Les pétitions ayant recueilli plus de 100 000 signatures en moins de six mois peuvent être transmises au Sénat, à la Conférence des Présidents qui peut décidé de la création d’une mission de contrôle, d’une inscription à l’ordre du jour d’un texte législatif, ou d’un débat en séance publique.
« La signature d’un million de personnes sur Internet, en regroupements disparates, est la phase la plus minimaliste d’une quelconque protestation », explique Jean Peaux, politologue, à notre consœur Jeanne Sénéchal dans l’article du Figaro cité plus haut. De plus, il y a un réel « problème de biais sur une pétition sur Internet : il est impossible de vérifier si le chiffre est réaliste », ajoute le politologue. « Il n’y a pas de vérification sur l’identité des utilisateurs : chacun peut signer plusieurs fois, il suffit d’avoir plusieurs adresses mail », ajoute Thomas Erhard, un autre politologue interrogé dans cet article. A priori, les signatures sont vérifiées sur le site, les Lignes bougent.org et Rodolphe Bacquet a vite réagi pour dénoncer ces cyberattaques. Alors l’auteur de cette pétition a-t-il raison de parler de tentatives de déstabilisation et si la réponse est positive, à qui profite le crime ?
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