Il y a environ deux semaines, la grève des éboueurs marseillais a pris fin sauf que les poubelles sont toujours là.
Bien que cela soit terminé, des poubelles non ramassées traînent toujours sur les trottoirs, sous le regard des Marseillais désemparés. L’aboutissement du conflit n’a pas permis un retour à la normale de la collecte des déchets ordinaires. En cause cette fois, l’épidémie de la Covid-19 et plusieurs employées contaminées, à l’arrêt. Ce mardi, la moitié des camions bennes étaient de sortie dans le VIe arrondissement de Marseille, alors que les ordures continuaient de s’amonceler le long des rues. Depuis mercredi, les rafales ont balayé les côtes, atteignant les 109 km/h, et cela va continuer dans les jours à venir avec des risques pour l’environnement car les déchets domestiques pourraient se retrouver projetés dans la mer.
Les déchets menacent d’envahir la mer
Les habitants craignent un fort mistral avec des grosses rafales pour ce jeudi ainsi que pour les jours à venir. Christine Juste, la maire adjointe à l’environnement confie à BFM Marseille son inquiétude de revivre les mêmes événements d’octobre dernier. Les inondations avaient charrié des déchets non collectés jusqu’à la mer avec un résultat édifiant : « 80 % de la pollution en méditerranée a pour cause l’activité humaine terrestre des environs », avait alerté la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Lors de l’inondation d’octobre dernier, plusieurs tonnes de résidus avaient été déversées dans la mer avant de se dissoudre dans la profondeur de l’eau et de devenir irrécupérables. Le renouvellement d’une telle situation risque de rester uniforme décrit comme « inchangeable. ».
Des associations environnementales en panique
Ce fort coup de vent attire aussi la préoccupation des associations : « ce qui est horrible, c’est que le mistral va tout balayer et envoyer dans la mer, et une fois que c’est dans la mer ça coule, et ça devient une catastrophe » s’inquiète Éric Akopian, fondateur de l’association « Clean my Calanques ». L’association compte organiser rapidement des opérations de nettoyage sur le littoral. Le bénévole recommande également aux Marseillais de fermer au mieux leurs sacs et d’éviter de surcharger les poubelles : « Ça permet d’éviter que les sacs soient troués par les rongeurs. »
La situation reste inquiétante à cette heure. Les Marseillais en appellent aux autorités locales pour que Marseille redevienne une ville à vivre.
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