La protestation gronde auprès des enseignants qui dénoncent une situation sanitaire intenable à l’école. Les raisons de la contestation de ce jeudi 13 janvier 2021 sont nombreuses. Elles portent principalement sur les cas de contaminations et les cas contacts qui n’arrêtent pas de grimper, les absences à rallonge et les heures de files d’attente pour se faire tester.
Les personnels de l’Éducation nationale sont appelés à faire grève ce jeudi contre les protocoles sanitaires, et pour obtenir des conditions de travail plus convenable. L’objectif principal du syndicat est de prévoir la fermeture de la moitié des établissements scolaires. Ce jeudi, une école sur deux est fermée et risque de continuer à l’être. De nombreux parents d’élèves soutiennent également ce mouvement de contestation.
« C’est un appel au secours, n’ayons pas peur des mots. Je pense qu’on est dans une extrême démotivation, et on a du mal à se concentrer sur notre cœur de métier », alerte Adeline Dumez au micro de BFMTV, enseignante en grande section de maternelle depuis dix ans.
Jean Michel Blanquer sous les feux des critiques
Fortement méprisé par les grévistes, Jean-Michel Blanquer a dit ne pas comprendre cet appel à descendre dans la rue, car « on ne fait pas grève contre un virus. »
Loïc Broussey, délégué du syndicat d’enseignants UNSA, prétend que le ministre de l’Éducation nationale est déconnecté du quotidien des profs : « Ça fait bien longtemps que ce ministre ne comprend plus le ministère dans lequel il est. Il ne comprend plus le terrain, il est dans une tour d’ivoire. Il ne se rend pas compte que ça craque de partout. Les personnels sont au bord de la crise de nerfs. Ils portent l’école depuis deux ans à bout de bras. Ils n’en peuvent plus. La manière de communiquer du ministère est aussi exaspérante. En France, les employeurs communiquent directement avec leurs salariés et pas par voie de presse. Or, nous apprenons à chaque fois les protocoles dans les journaux, à la radio, à la télé. C’est vraiment un problème. »