L’accusé Ali El Haddad Asufi est testé positif à la Covid-19, a déclaré le président de la cour d’assises spéciale de Paris, Jean-Louis Périès.
Le procès des attentats du 13 novembre 2015 victime du Coronavirus est de nouveau perturbé. Le calendrier judiciaire prévu par la cour d’assises est modifié, à cause de l’un des accusés qui a été testé positif avant le week-end, après une suspension de quelques jours due à l’infection au Covid-19 du principal accusé, Salah Abdeslam.
La situation sanitaire avait déjà empêché la reprise des débats, début janvier, après deux semaines de pause. Une contre-expertise avait conclu le 10 janvier que Salah Abdeslam était « guéri » et « non contagieux ». L’audience avait repris le lendemain avec le début des interrogatoires des accusés, mais cette fois-ci, c’est un autre accusé qui est testé positif. L’audience ne sera pas reprise avant le 25 janvier, même si la cour d’assises doit se réunir brièvement demain midi pour constater cette situation.
Dans un message adressé lundi matin aux avocats, le président de la cour d’assises spéciale de Paris précise en quelques mots » à propos d’un autre prévenu que le résultat du test PCR auquel a été soumis Ali El « s’est avéré positif » et que « la semaine à venir est totalement compromise », un nouveau « test utile » ne pouvant être réalisé que vendredi prochain ».
Les accusés interrogés provisoirement
Depuis le début de la semaine dernière, la cour d’assises avait commencé à interroger les différents accusés du procès du 13-Novembre sur leur personnalité, leur radicalisation, leur fonction au sein du groupe État islamique. Plusieurs questions portant notamment sur leur appartenance à l’organisation leur ont été posées. Mohamed Abrini, Osama Krayem devait répondre aux questions, mais celui-ci a refusé de parler, jeudi. Entendu le lendemain, Adel Haddadi a livré sa version : selon lui, l’accusé algérien s’est retrouvé pris dans un engrenage qui l’aurait dépassé. Sans vraiment convaincre.
Quant au Pakistanais de 28 ans, il avait justement été interpellé en décembre 2015, dans un foyer de migrants en Autriche, en compagnie d’Adel Haddadi. Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir voulu commettre un attentat en France. Le premier devait être interrogé à son tour ce mardi 18 janvier, mais le président Jean-Louis Périès et ses assesseurs devront donc attendre au moins une semaine de plus pour entendre ses réponses.