Près de cinq mois après cette installation, le déplacement des usagers de crack vers un autre lieu à Paris est envisagé à condition que cela ne soit pas sur la voie publique ou un square.
Comme l’avait annoncé le ministre de l’intérieur au moment de l’évacuation des usagers de crack des abords du jardin d’Éole le 24 septembre dernier, la présence de ceux-ci porte de la Villette dans le 19ème arrondissement n’a pas vocation à se pérenniser, car elle pénalise des riverains, des commerçants et des usagers des transports de Paris, de Pantin et d’Aubervilliers. Près de cinq mois après cette installation, le déplacement des usagers de crack vers un autre lieu à Paris est envisagé, à condition que cette fois, cela ne soit pas sur la voie publique ou un square.
Dans cette perspective, le ministre de l’intérieur a demandé au préfet de Police d’identifier, sur le territoire parisien, un tel lieu. Les critères de cette recherche ont été de retenir un site qui soit, d’une part, le plus possible éloigné des quartiers résidentiels, commerçants ou des nœuds de transport, et, d’autre part, accessible aux services sanitaires et sociaux, de façon à ce que l’accompagnement social et médical déjà mis en place puisse y être déployé.
Après prospective, la préfecture de Police a sollicité les services du Groupe SNCF afin de disposer d’une parcelle satisfaisant le mieux possible ces critères, située à l’intersection de deux faisceaux ferroviaires et du boulevard Poniatowski dans le 12ème arrondissement de Paris.
La SNCF a donné son accord à l’Etat, pour le prêt et la mise à disposition de ce terrain, vers lequel les usagers de crack pourront être orientés après la réalisation de travaux de pose d’une clôture sécurisée. Déplacer les usagers de drogue ne permet pas de résoudre définitivement la problématique du crack, mais c’est un devoir vis-à-vis des riverains du 19e et du 18e qui ont trop longtemps été éprouvés par la présence des usagers de drogue.
Parallèlement, l’État a continué de renforcer ses efforts en matière d’accompagnement sanitaire et médico-social, qui constitue le levier principal pour résorber durablement le phénomène du crack.