Lors du meeting de Yannick Jadot qui a eu lieu samedi à Lyon, Bruno Bernard, le président de la Métropole a également fait un discours. Il est revenu sur la politique écologiste de la Métropole de Lyon qui illustre bien, selon lui, les enjeux de cette présidentielle. Il souhaite un président écologiste en France.
Lors du meeting de Yannick Jadot, qui a eu lieu samedi 29 janvier à Lyon, Bruno Bernard a pris le micro, présenté par Yasmine Bouagga, la maire du 1er arrondissement de Lyon, comme « l’écologiste le plus puissant de France ». « Un pilier de l’écologie Rhône-alpine, l’élu local avec les responsabilités les plus importantes pour un écologiste », a insisté Eric Piol, le maire de Grenoble, ce qui n’a pas fait sourciller l’intéressé.
« Je suis d’abord très heureux de me retrouver ici, au cœur de la Métropole de Lyon, dans un Lieu qui nous a porté chance, il y a deux ans, pour remporter la Ville et la Métropole de Lyon », a d’abord commenté Bruno Bernard avant de confirmer que la Métropole de Lyon, qui compte 1,4 million d’habitants est un formidable outil. « Et cette capacité avec une majorité d’écologistes, de socialistes, de communistes, de la France Insoumise, nous l’utilisons pleinement pour la transition écologiste dans la justice sociale », a-t-il indiqué avant de revenir sur les réalisations de cette majorité : « Nous transformons l’agglomération avec le doublement des Transports en commun, avec des tramways dans les quartiers populaires qui étaient oubliés. Cette volonté très forte de transports en commun pour toutes et pour tous est essentielle pour décarbonater nos mobilités et pour lutter contre la pollution et redonner du pouvoir d’achat aux habitants. On ne peut pas continuer à dépendre de la voiture, surtout en agglomération ».
Il s’est ensuite plaint de l’inaction de l’État sur plusieurs dossiers : sur la Zone de faible émission qui n’avance pas ou sur la mise en place d’un revenu de solidarité jeune.
« Si nous arrivons à faire toutes ces politiques, c’est que la Métropole se porte bien. Gérard Collomb avait prédit l’effondrement économique. Et bien non, tout va bien », a ironisé le président de la Métropole avant d’ajouter : « Nos recettes qui dépendent beaucoup de la dynamique économique, de l’immobilier, se portent bien. Nos relations, avec les acteurs économiques, que ce soit les TPE-PME ou les grandes entreprises sont bonnes. On travaille ensemble pour transformer l’industrie avec par exemple un manifeste qui s’engage pour une industrie qui se transforme et respecte l’environnement. 120 industriels ont déjà signé ce manifeste. Ça représente 39 000 emplois avec lesquels nous travaillons pour assurer la sobriété énergétique de l’industrie dans la Métropole de Lyon ».
« Nous redonnons du sens à l’économie »
« Nous démontrons que non seulement l’écologie est compatible avec l’économie, mais nous redonnons du sens à l’économie. Et cette politique on la retrouve aussi dans nos politiques environnementales qui redonnent du sens à nos vies », s’est-il félicité.
« Quand on travaille avec les agriculteurs du territoire pour transformer leur production, pour qu’ils puissent avoir des débouchés locaux, en bio, qui préservent nos ressources en eau, on redonne du sens. Quand on vient de créer la régie publique de l’eau, nous sommes là pour les services publics. Quand on amplifie la rénovation des logements sociaux comme privés, qu’on permet de consommer moins d’énergie, de diminuer les factures des locataires, tout cela ce sont des cercles vertueux. On vient de créer une nouvelle aide pour les copropriétés pour végétaliser les espaces privés, pour amplifier la végétalisation de nos communes » a indiqué Bruno Bernard.
Pour lui, les attaques des adversaires de l’écologie politique : « c’est pour masquer leur inactivité climatique, la procrastination d’Emmanuel Macron ».
« Aujourd’hui les citoyens sont prêts au changement, c’est notre responsabilité de les convaincre. Les acteurs associatifs, tout le monde a compris, qu’il fallait faire cette transition écologique au service de la justice sociale. Même les entreprises sont prêtes. Elles ont compris, soit par conviction environnementale, soit parce qu’elles ont besoin pour recruter des salariés, de donner du sens à leur métier, soit simplement pour assurer la pérennité de leur entreprise. Elles ont compris qu’il fallait agir. Seules, les classes politiques ne le font pas, c’est tout le sens de cette campagne présidentielle, d’avoir un enfin un président écologiste en France. C’est possible, il faut se mobiliser. Nous avons raison sur beaucoup de sujets depuis trop longtemps . Nous avons la chance que tout le monde soit relativement convaincu », a conclu, confiant le président de la Métropole de Lyon.