Grégory Doucet a prononcé un discours en introduction du meeting de Yannick Jadot qui a eu lieu samedi 29 janvier à Lyon-Confluence. Il est revenu sur la politique écologiste menée par la Ville et la Métropole, a taclé les adversaires de l’Écologie politique et prédit la victoire de son champion à l’élection présidentielle.
Samedi 29 janvier, Yannick Jadot est venu à Lyon pour présenter son programme : « le projet des possibles ». En terrain conquis, il a été accueilli par Grégory Doucet, le maire écologiste de la ville qui a déclamé un discours en introduction de son meeting.
« J’aimerais d’abord dire un petit mot à Yannick. Tu te souviens il y a deux ans ici même, dans cette salle, le projet des possibles c’était pour Lyon, c’était pour la Métropole de Lyon et on l’a fait ! », a commencé Grégory Doucet s’adressant à celui qu’il désigne comme : « le visage qui incarne notre force de caractère partagé, notre intelligence collective au service du bien commun ».
La politique écologiste de la Ville et de la Métropole de Lyon
« Et depuis elles et ils font le job. À Lyon au printemps dernier, elles et ils ont déclaré l’urgence climatique. Elles et ils ont voté des plans d’investissements inédits. À la Métropole, pour doter la ville et son agglomération de transport en commun de haute qualité à des prix abordables pour toutes et tous, main dans la main, pour organiser nos voies de circulation de manière optimale pour les modes doux. À la ville, pour piétonniser les abords des écoles, rendre les espaces publics aux habitantes et aux habitants, développer la nature en ville, isoler nos bâtiments, améliorer et décarboner la logistique, végétaliser nos écoles et nos crèches, renouveler et enrichir notre démocratie locale, redonner à la culture sa vocation émancipatrice, assurer une santé globale, construire un bouclier social pour garantir l’inclusion de toutes et tous et faire la ville des enfants. Ici, nous ambitionnons d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2030 », a déclaré le maire de Lyon devant une foule des sympathisants, revenant ainsi sur la politique que mènent les écologistes à la Ville et à la Métropole, qui est présidée par Bruno Bernard.
Les adversaires de l’Écologie politique
Ensuite, Grégory Doucet est entré dans le vif de la campagne, désignant les adversaires politiques d’EELV. Au premier rang desquels figure l’extrême droite. « Nos ennemis, se sont ceux qui prônent la haine et le rejet, ceux qui discriminent en fonction de l’origine sociale, géographique du genre ou de la couleur de peau. Nos ennemis ce sont ceux qui n’entendent rien au respect de la dignité humaine et qui se font honte à eux-mêmes. Leur intolérance nous est intolérable. Elle prend toujours pour cible les fragiles, les vulnérables. Ils sont enlisés dans la peur du déclin et la nostalgie d’un passé fantasmé où ils dominaient l’autre et le monde», s’est emporté le Maire de Lyon avant de s’en prendre également à la République en Marche d’Emmanuel Macron.
« Et puis il y a aussi nos grands adversaires politiques du moment, mais je ne les mets pas au même niveau. Parce que s’il s’agit d’une vison à combattre, elle ne porte pas sur les temps immédiats, des risques de la même gravité. Et pourtant, l’inaction climatique est aussi un immense péril. Ce quinquennat aura incontestablement été celui du renoncement et des promesses déçues. « Make our planet great again ». Vous aussi vous avez honte que notre pays se soit ainsi ridiculisé. Le ridicule ne tue pas, dit-on. Pourtant ici, c’est bien de la vie dont il est question. Les espoirs trahis, envolés, sont synonymes de l’accélération du réchauffement climatique, d’épuisement de la biodiversité et de mort. Car oui, 5 ans plus tard, tous les indicateurs sont au rouge », s’est énervé l’écologiste.
« Le monde de Yannick »
À ces deux visions du monde, Grégory Doucet a ensuite opposé celle de Yannick Jadot. « Le monde de Yannick, c’est un monde où l’on tient parole, c’est un monde où l’on ne ferme pas la porte à la parole citoyenne, au contraire. On l’ouvre dans les situations les plus improbables, on consulte, on écoute, on accueille avec bienveillance, avec respect. Le monde de Yannick c’est un monde où l’on ne se laisse pas impressionner comme tu l’as toujours fait Yannick, avec Greenpeace et en prenant la défense des ouvriers indiens à qui l’on envoyait nos bateaux bardés d’amiantes à démanteler. Le monde de Yannick c’est un monde par tous et pour tous. Fidèle à nos engagements, où l’on n’abandonne pas l’accord de Paris en chemin», a déclaré l’homme politique qui est apparu galvanisé par sa victoire lyonnaise. « Dans moins de 3 mois grâce à nos efforts, grâce à vos efforts, grâce à notre persévérance, ce projet des possibles inondera le pays d’espoir. Et au-delà de nos frontières, des peuples y trouveront l’inspiration pour construire leur chemin des possibles », a prédit l’édile lyonnais, avant de passer le micro à Bruno Bernard qui lui a succédé et qui en a profité pour dire à son tour quelques mots.