D’après l’Élysée, Vladimir Poutine aurait téléphoné, la semaine dernière, à Emmanuel Macron pour lui dire qu’il voulait le voir afin « d’aller au fond des choses » avec lui.
L’homme d’État russe a reçu, lundi, son homologue français, qui a ouvert une semaine diplomatique destinée à avancer vers une accalmie des tensions russo-occidentales. Après cette longue conversation sur la crise ukrainienne, Emmanuel Macron s’est félicité des avancées réalisées avec son homologue. Il s’est montré très optimiste concernant une désescalade dans la crise ukrainienne après avoir parlé pendant plusieurs heures avec Vladimir Poutine à Moscou.
« Nous sommes aujourd’hui conscients de la gravité de la situation, et de trouver le chemin de la préservation de la paix. Je crois profondément qu’il est encore temps », a affirmé Emmanuel Macron.
De plus, le président de la République a assuré que les « prochains jours seront déterminants et impliquent des discussions nourries ». « Nous avons la volonté de travailler ensemble pour garantir un nouvel ordre de stabilité et de sécurité en Europe », s’est réjoui Emmanuel Macron. Dans ce sens, des « garanties concrètes de sécurité » ont été proposées à la Russie.
Vladimir Poutine n’a pas manqué de s’exprimer sur la rencontre
Vladimir Poutine a déclaré que la conversation avec le président français a été « utile » et il a rappelé les exigences qu’il fixait pour un apaisement dans cette crise. Celles-ci concernent particulièrement « la non-expansion de l’OTAN, le non-déploiement de systèmes de combat sur les frontières russes et le retour de l’infrastructure militaire en l’état de 1997 (date de l’accord entre l’OTAN et la Russie, ndlr) ». Il a de plus souligné que l’OTAN était « loin » d’être une « organisation pacifiste ».
Le président russe a également plaidé « l’inculpabilité » de son pays en accusant une nouvelle fois l’Ukraine d’être seule responsable de l’impasse dans laquelle se trouvent les pourparlers de paix dans le conflit opposant Kiev à des séparatistes pros russes, parrainés par Moscou malgré les dénégations du Kremlin.
Il n’a pas perdu de temps à s’adresser directement au président ukrainien, qui s’est montré critique à l’égard d’éléments du plan de paix négocié en 2015 entre Kiev et Moscou via une médiation franco-allemande. « Que ça te plaise ou non, ma jolie, faudra supporter », a lâché Poutine.
Une alliance qui fait réfléchir sur la possibilité d’un avenir prometteur entre la France et la Russie.