Didier Raoult s’est exprimé sur la chaine YouTube de l’IHU Méditérrannée, le 15 février dernier. L’occasion de se pencher de nouveau, sur les analyses d’un scientifique décrié qui reste avec 128 publications, le scientifique français qui a publié le plus d’études sur la Covid depuis le début de la pandémie.
Didier Raoult s’est exprimé sur la chaine YouTube de l’IHU Méditérrannée Inféction, le 15 février dernier. Dans un nouveau bulletin scientifique, il est revenu sur l’épidémie de Covid. C’est l’occasion de se pencher de nouveau sur les analyses d’un scientifique qui a pris beaucoup de coups, mais qui reste avec 128 publications, le scientifique français qui a le plus publié d’études sur la Covid depuis le début de la pandémie.
« Nous avons maintenant le variant BA2 qui est en train de remplacer le BA1. C’est le nouveau variant Omicron qui se développe dans le nord de l’Europe. Est-ce qu’il va le remplacer ? », a commencé Didier Raoult. Selon lui, il résiste mieux au vaccin que le variant BA1.
« On peut dire que la campagne vaccinale en France a été très efficace. Il y a toujours des morts et il y a toujours beaucoup de cas. Les morts sont les mêmes, qu’ils soient vaccinés ou non vaccinés. Il faut voir s’il y a moins de formes graves et moins de morts chez les non vaccinés, c’est possible. Nous, on avait l’impression qu’il y avait une tendance à ça, mais globalement ceux qui meurent à la fin sont les mêmes. Qu’ils soient vaccinés ou pas et s’ils n’ont pas été vaccinés, ils auraient du l’être », a-t-il continué avant d’ajouter : « S’il y a quelque chose à renforcer c’est la vaccination des gens vulnérables, pour les autres, la FDA (Agence fédérale américaine des produits alimentaires et des médicaments NDLR) ne recommande pas la vaccination pour les moins de 5 ans par exemple ».
Immunité naturelle ou vaccinale ?
« On a regardé dans nos banques de données qu’elle était le niveau de réinfection, quelles étaient les personnes qui ont fait deux fois une infection par un des variants de Covid et Omicron semble être celui qui donne le plus de réinfections. On a 573 réinfections sur 9000. On a vu un peu moins de 200 infections avec Omicron chez des gens qui avaient fait des infections avec le variant Delta peu de temps avant. Donc le Delta, manifestement, ne protège pas bien contre le variant Omicron », a expliqué Didier Raoult.
« Le vaccin n’est pas très immunisant parce que la maladie, elle-même, n’est pas très immunisante contre les variants, donc il faudrait trouver un vaccin qui soit plus efficace que celui-là », a-t-il ajouté.
Pour lui les anticorps généraux ne sont pas très protecteurs et c’est cela qui rend difficile le contrôle de cette épidémie.
L’efficacité des vaccins
« Je ne suis pas convaincu que ce vaccin soit d’une grande efficacité pour contrôler la maladie. L’OMS est d’accord. Même les journaux qui faisaient la plus grande promotion pour ces vaccins comme Nature et Lancet disent qu’il faut vacciner les gens vulnérables », a-t-il insisté, regrettant que l’on taxe d’antivax, les gens qui dénoncent le manque d’efficacité du vaccin.
« Ces gens jouent un rôle contre les stratégies vaccinales que nous allons payer pendant des années et que nous allons payer très cher (…) Dans un certain nombre de pays, en particulier dans les pays les plus pauvres, on constate un recul considérable des vaccins qui eux sont nécessaires », a-t-il précisé.
« Demain il y aura peut-être un meilleur vaccin que ce que nous avons sur le marché actuellement. Je vous rappelle qu’il y en a 3 sur 4 qui ont déjà disparu », a ajouté Didier Raoult.
La grippe
Il est ensuite revenu sur la grippe, maladie pour laquelle il encourage la vaccination. Il a également indiqué que pour la première fois, il n’y avait pas eu d’épidémie de grippe en 2021.
« La grippe s’est arrêtée au début du Covid. Elle est repartie avec Omicron. Toutes les infections respiratoires non pas disparues. Les infections respiratoires qui sont restées sont celles des coronavirus et des rhumes. Les virus des pneumonies, les grippes, elles, ont disparu », a-t-il relevé avant d’insister sur le relâchement de la population sur les gestes barrières et notamment le lavage des mains.
Le traitement
Finalement, il a prononcé le mot interdit : l’Hydroxychloroquine.
« Mon ami Mathieu Million continue à faire du traitement en ambulatoire, je crois qu’il a maintenant traité 25 000 personnes. Il en a publié 10 000 avec une mortalité de 1,4 pour mille. C’est pour ça que si les nouveaux médicaments qui vont couter beaucoup plus cher que les molécules recyclées veulent montrer que c’est supérieur aux molécules recyclées, il leur faudra intégrer quelques centaines de milliers de personnes et je doute qu’il y ait des études randomisées avec 100 000 personnes pour comparer ça avec les anciennes molécules », a-t-il affirmé.
Il a ensuite cité des articles français dans lesquels les patriciens hospitaliers ont été interrogés pour savoir s’ils avaient utilisé l’Hydroxychloroquine pendant la pandémie. 50% des praticiens l’auraient utilisé, jusqu’à la publication de l’article du Lancet. « Dont, on a appris très peu de temps après qu’elle était complètement bidonnée », a rappelé Didier Raoult. Suite à cette étude, le ministre de la Santé Olivier Véran et le directeur de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus avaient en effet indiqué qu’il ne fallait pas utiliser ce médicament.
Les conflits d’intérêts
« Une équipe de niçois a montré le degré auquel les leaders d’opinion, les médecins reçoivent des financements de l’industrie pharmaceutique et ils disent qu’il n’y a pas de groupes, de sociétés savantes rédigeant des higlights, dans lesquelles il n’y a pas au moins un des participants, qui n’ai pas reçu de financement par l’Industrie pharmaceutique. Je suis content de ne pas être le seul à le dire. Nous avons là des problèmes sociaux qui devront bien être réglés par la politique, par le comité d’éthique, pour regarder ça en face (…) Si les gens ont des conflits d’intérêts, il ne suffit pas de les déclarer. (…) Vous ne pouvez pas recommander une drogue pour laquelle vous avez été payé, ça ne s’appelle pas faire des recommandations, ça s’appelle faire de la publicité», a-t-il conclu.
La pandémie de Covid 19 a engendré des débats passionnés et il serait peut-être temps de pouvoir retrouver un peu de calme. Ce n’est pas parque l’on remet en question l’efficacaité d’un vaccin que l’on est antivax. Ce n’est pas parque l’on critique la pass vaccinal que l’on est antivax non plus. Ces faux syllogismes portent atteinte au débat scientifique et démocratique qui doivent rester ouvert à toutes les idées dans une démocratie digne de ce nom.