Face à la pression politiquo-médiatique, François Fillon a décidé de démissionner de ses mandats russes au sein des conseils d’administration des entreprises Sibur et Zarubeshneft.
Les mandats russes de François Fillon au sein des conseils d’administration des entreprises Sibur (pétrochimie) et Zarubeshneft (hydrocarbure) dans lesquels il côtoyait des oligarques proches de Vladimir Poutine et des vétérans des services de renseignement avaient fait couler beaucoup d’encre et lui avaient valu la réprobation d’une bonne partie de la classe politique française.
Face à la pression et à l’accélération des événements en Ukraine, il a décidé de quitter ses fonctions. Il suit l’exemple d’autres politiques européens qui collaboraient avec de grands groupes russes et qui ont démissionné. C’était le cas de Matéo Renzi, l’ancien chef du gouvernement italien qui siégeait au conseil d’administration de Delimobil, de Christian Kern, l’ancien chef du gouvernement autrichien qui faisait partie du conseil de surveillance des chemins de fer russes ou d’Esko Aho, l’ancien premier ministre finlandais qui était membre du conseil d’administration de l’une des principales banques russes, la Sberbank.
L’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy s’explique dans une tribune que le JDD publiera dimanche, mais dont le Journal Du Dimanche a publié quelques extraits sur son site Internet :
« Aujourd’hui, la guerre est de retour au cœur de l’Europe, c’est un échec collectif, mais dans la hiérarchie des responsabilités, Vladimir Poutine est le seul coupable d’avoir enclenché un conflit qui aurait dû être évité. En politique étrangère, il faut faire avec les réalités. En fonction des intérêts de la France et de ceux de la sécurité du pays », a déclaré François Fillon.
« Dans ces conditions, je ne saurais poursuivre ma participation aux conseils des entreprises russes, Zarubeshnet et Sibur. Je le fais avec tristesse, car j’y ai rencontré des hommes et des femmes de grandes valeurs, ouverts sur le monde, animés par la réussite de leur entreprise, désireux de la porter aux meilleurs standards internationaux, y compris sur les sujets d’environnement et de responsabilité sociale », a-t-il ajouté.