Depuis 7 jours, la Russie continue d’avancer au sud de l’Ukraine et a encerclé Marioupol. La ville portuaire est le dernier rempart ukrainien pour que la mer d’Azov ne passe pas sous le contrôle total de la Russie. Si c’est le cas, les conséquences peuvent être critique pour l’économie ukrainienne.
Mardi, les troupes russes et les forces séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine contrôlent toute la côte de la mer d’Azov, selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
Selon les autorités ukrainiennes, Marioupol résiste malgré l’encerclement total de l’armée russe. Mais le président russe, Vladimir Poutine, n’arrêtera pas les offensives tant qu’il n’obtiendra pas la mer d’Azov.
Cette mer est vitale pour l’économie ukrainienne avec près de 20 % des exportations qui passe par les ports de Marioupol et de Berdiansk. Les bateaux transportent, en grande partie, des céréales et de l’acier.
La Russie finit le travail commencé en 2014
En 2014, la Russie a pris le contrôle de la Crimée. Cette ancienne partie de l’Ukraine permet l’accès direct à la mer Noire et à la mer d’Azov. Donc l’accès a de nombreuses richesses comme le gaz et le pétrole.
8 ans plus tard, il veut terminer l’expansion qu’il avait commencée en s’attaquant au sud de l’Ukraine. Afin que la mer d’Azov devienne 100 % russe.
Le conflit russo-ukrainien existe déjà sur la mer d’Azov
Depuis quelques années, cet étendu d’eau de 3 500 km2 est le théâtre d’une guerre psychologique et économique. Les autorités russes pouvaient bloquer les bateaux ukrainiens pendant des jours.
L’Ukraine doit donc déjà faire en fonction du bon vouloir de la Russie pour assurer la plupart de ses exportations. Une situation qui risque d’empirer si la mer d’Azov devient et reste une mer russe.