Dans la matinée du samedi 5 mars, environ 400 militants écologistes du mouvement « Les soulèvements de la terre » auraient tenté de s’introduire dans un site du groupe Bayer à Villefranche-sur-Saône. L’après-midi, une manifestation a eu lieu à Vaise, non loin du siège social du groupe allemand.
Samedi 5 mars, environ 400 militants écologistes du mouvement « Les soulèvements de la terre » auraient manifesté devant un site du groupe pharmaceutique et agrochimique Bayer à Villefranche-sur-Saône et ils auraient tenté de s’y introduire. Le groupe allemand qui dément toute intrusion avait anticipé ces évènements en arrêtant sa production.
L’après-midi, une manifestation a ensuite été organisée dans le 9e arrondissement de Lyon, non loin du siège social du groupe Bayer à l’initiative de ce même collectif. « Les soulèvements de la terre » avaient appelé à venir « assiéger » le siège national de Bayer-Monsanto afin de « désarmer cette industrie meurtrière » et avaient donné rendez-vous aux manifestants à 12 h 30 place Valmy. Ils seraient 2000 à avoir répondu à l’invitation selon les organisateurs, 1500 selon la préfecture du Rhône.
« Il faut stopper cette industrie biocidaire qui fait souffrir le vivant et les paysans », a indiqué sur son compte Twitter, Victor Prandt, de la REV (Révolution écologiste et antispéciste), parti antispéciste qui soutenait l’évènement.
« Beaucoup de monde à Lyon dans la manifestation contre Bayer-Monsanto. » Le grand nombre était là, déterminé, pour dire stop aux empoisonneurs et aux permis de tuer donnés aux multinationales ! » s’est félicitée Mathilde Panot, la présidente de la France insoumise.
Une manifestation ternie par des incidents
À la fin de la manifestation, des heurts ont éclaté entre des manifestants et les forces de l’ordre et ont donné lieu à 6 interpellations. Des militants “antifa” se sont emparés des drapeaux français et européen qui ornaient le fronton de la mairie du 9e arrondissement, qui se situe place Valmy à Vaise, et les ont enflammés.
Le groupe Antifa Lyon a publié une vidéo de la scène sur leur compte Twitter. « Les nations détruisent la planète. Fuck Nations, Fuck Bayer », pouvait-on lire dans ce tweet posté le 5 mars 2022.
La préfecture a condamné dans la foulée, avant d’annoncer saisir le procureur de la République. « Images insupportables des drapeaux français et européen brûlés lors d’une manifestation contre le groupe Bayer à Lyon. Le préfet Pascal Mailhos condamne fermement cet acte intolérable. Tout est fait pour présenter à la justice les auteurs de ce délit », a réagi la préfecture dans un tweet posté le 5 mars à 17 h 37.
« Les dégradations lors de manifestations sont intolérables. Le vivant doit être défendu dans la non-violence », a pour sa part indiqué Grégory Doucet, le maire écologiste de Lyon dans un tweet posté le 5 mars à 22 h 51.