Dans le cadre de la Journée internationale des femmes qui a lieu le 8 mars, la Métropole de Lyon a organisé différents évènements, présenté son plan d’action pour l’égalité femmes-hommes et lancé sa campagne #ChangezLesRègles. Cette collecte de protections féminines vise aussi à sensibiliser le public à la question de la précarité menstruelle et à mettre en lumière un sujet tabou.
En cette journée internationale des femmes qui a coutume de mettre en avant la lutte contre les inégalités femmes-hommes, la Métropole de Lyon a convié la presse pour présenter son plan d’action pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce plan d’action comporte 84 actions visant à lutter contre les inégalités sexistes.
Dans le cadre de cette journée, la Métropole de Lyon a également organisé une exposition sur les dates clefs de l’Histoire de la femme, visible à l’hôtel de Métropole. Celui-ci a aussi accueilli une série de conférences sur l’égalité femmes-hommes, du 4 au 7 mars, et une formation expliquant comment réagir en cas de harcèlement de rue.
Une collecte de protections féminines qui vise à mettre en lumière la question de la précarité menstruelle
En outre, la Métropole a profité de cette journée pour lancer sa campagne #ChangezLesRègles, une grande collecte de protections féminines pour lutter contre la précarité menstruelle qu’elle organise en collaboration avec l’association Règles élémentaires. Cette campagne s’étalera symboliquement de cette journée internationale des femmes jusqu’au 28 mai, qui est la journée mondiale de l’hygiène féminine. Son objectif est de sensibiliser autour de la question de la précarité menstruelle et de mettre en lumière un sujet trop souvent tabou.
« L’accès à des protections périodiques relève d’un droit fondamental : le droit à la dignité. Près de deux millions de femmes en France subissent la précarité menstruelle et une étudiante sur trois indique avoir des difficultés à s’acheter des protections. J’ai donc souhaité que la Métropole s’engage aux côtés de l’association Règles élémentaires pour apporter des solutions immédiates et très concrètes aux femmes qui n’ont pas les moyens ou l’accès aux protections périodiques. Un tel dispositif nous permet aussi et surtout de parler de cette précarité particulière et de sensibiliser le plus grand nombre. Car au-delà de la question de la précarité menstruelle, c’est le sujet des règles dans son ensemble qu’il faut rendre moins tabou », explique Michèle Picard, la Vice-présidente de la Métropole de Lyon en charge de l’égalité femmes-hommes .
« Il a fallu attendre 2018, pour qu’une marque mette du rouge dans une de ses publicités », ajoute-t-elle, faisant ainsi référence à la publicité de la marque Nana dont le slogan était : « contrairement à ce que l’on croit, les femmes saignent ».
« Les règles représentent un cout de 4000 euros dans la vie d’une femme et cela peut vite atteindre 8000 euros, si l’on compte les jours qui ne sont pas travaillés », précise Michèle Picard.
« L’égalité entre les femmes et les hommes n’avancera pas sans initiatives. Pour en faire une réalité, nous, collectivités locales, devons agir bien au-delà du symbolique et cette collecte de protections féminines est un premier pas vers la reconnaissance des droits des femmes », indique pour sa part Bruno Bernard, le président de la Métropole.
La Métropole appelle aux dons
La Métropole appelle les habitants à déposer leurs dons dans l’un des 47 lieux prévus à cet effet qui se répartissent dans 26 mairies partenaires et dans différentes Maisons de la Métropole.
Ces produits de première nécessité seront ensuite redistribués aux différentes associations de solidarité du territoire. Notamment au Foyer Notre-Dame des Sans-abris, à l’association Le Mas, à l’Armée du Salut, à Habitat et Humanisme Rhône, au Secours populaire, au Secours catholique, à la Croix-Rouge, aux Restos du cœur, mais aussi à des associations étudiantes comme le groupement des Associations et Élus Étudiants ou Indépendant et Solidaire (GAELIS).
Des distributeurs seront déployés dans 20 collèges
«Un sondage réalisé en mars 2019 montrait que 99% des adolescentes trouvaient que les protections hygiéniques étaient trop chères. On sait que les jeunes filles manquent de sous et sept adolescentes sur dix déclarent qu’elles ne sont pas à l’aise pour en discuter avec leur encadrement pédagogique », déclare la Vice-présidente de la Métropole en charge de l’égalité femmes-hommes.
Pour pallier à cela, la Métropole a prévu de déployer des distributeurs dans une vingtaine de collèges le 8 mai prochain, qui est comme nous l’avons vu plus haut, la journée mondiale de l’hygiène féminine.