Vendredi 11 mars, Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon a présenté lors d’une conférence de presse les principales délibérations qui vont être soumises au vote des élus lors du Conseil Métropolitain qui se tiendra les 14 et 15 mars. Il est notamment revenu sur la Zone de Faible Émission et l’Apaisement de la Presqu’île.
Bruno Bernard, le président de la Métropole de Lyon a fait le point sur les principales délibérations qui vont être soumises au vote des élus lors du Conseil Métropolitain qui se tiendra le lundi 14 et le mardi 15 mars, lors d’une conférence de presse qui a eu lieu le vendredi 11 mars.
En présence de ses vice-présidents Jean-Charles Kohlaas, Béatrice Vessilller et Fabien Bagnon, il a passé en revue les grandes questions qui animent la vie politique de la Métropole. Bruno Bernard est notamment revenu sur la Zone de Faible Émission et l’Appaisement de la Presqu’ile.
La situation en Ukraine
Le président de la Métropole a tout d’abord évoqué « la situation dramatique en Ukraine » et l’aide de 50 000 euros qui devrait être votée en faveur du collectif Alliance qui regroupe plusieurs ONG (Action contre la faim, Care, Handicap International, Médecins du Monde, Plan International, Solidarités International). Il a précisé que la Métropole de Lyon était en train d’accélérer sa collaboration avec la ville de Lodz en Pologne, une ville partenaire, qui est actuellement en première ligne dans l’accueil des réfugiés ukrainiens. « L’idée est d’aider au plus près, là où sont les besoins, qui sont nombreux, avec notre compétence de protection de l’enfance, de fournir des médicaments, du matériel de puériculture, des jouets, du matériel informatique… » a indiqué Bruno Bernard. « Nous sommes actuellement en lien avec l’état pour l’accueil des réfugiés qui est faible, car les populations souhaitent rester aux frontières proches de chez eux », a-t-il ajouté.
Le président de la Métropole de Lyon a également affirmé qu’il fallait « arrêter d’acheter du gaz russe » et qu’il fallait pour cela favoriser les énergies renouvelables.
Projet d’un méthaniseur
Il en a profité pour annoncer l’investissement de 48 millions sur un nouveau méthaniseur qui devrait être voté lundi ou mardi et « qui pourrait faire rouler 190 bus ou alimenter 8 000 logements en gaz ». Cette nouvelle unité de méthanisation des boues d’épuration sera située sur le site de Pierre Bénite.
La ZFE
Bruno Bernard et ses vice-présidents ont ensuite abordé un gros dossier : la mise en œuvre de la première étape de l’amplification de la Zone de Faible émission (ZFE) qui vise à fixer l’interdiction des véhicules particuliers de Crit’Air 5 et non classés .
« La loi nous oblige à mettre en place la ZFE 5+ au plus tard le 22 janvier 2023. Elle sera effective à cette date et nous la mettrons en place le 1er septembre 2022, de manière pédagogique, pour informer », a expliqué Jean-Charles Kohlaas, vice-président aux déplacements, aux intermodalités et à la logistique urbaine.
Celui-ci a également précisé qu’il était difficile de contrôler les véhicules en circulation, « il y aura plus de contrôle sur les véhicules en stationnement ». « Jusqu’en 2023 des flyers seront déposés sur les véhicules de critères 5+ en stationnement », a-t-il précisé.
Béatrice Vessiller est revenue sur la concertation qui a été réalisée entre le 3 septembre 2021 et le 5 mars 2022 sous l’égide de la Commission nationale du débat public qui a réuni plus de 6000 participants. « Les premiers enseignements sont qu’il y a un large consensus sur le fait qu’il faut lutter contre la pollution de l’air, il y une préoccupation entendue sur les effets sociaux de la ZFE et une très grande attente d’information de vie publique en particulier pour les propriétaires de véhicules 5+ qui ne sont pas les plus à même de changer de véhicule », a-t-elle indiqué.
Lors de cette concertation, certains avaient demandé à ce que la Métropole adresse un courrier pour informer directement les propriétaires de véhicules 5+. « Nous avons sollicité la préfecture », a annoncé Jean-Charles Kohlaas.
Cette mesure concerne 18 000 véhicules de la Métropole, mais seulement 1200 circulent quotidiennement.
« Je regrette de ne pas avoir interdit les véhicules critères 5+ plus tôt, car s’ils ne sont pas nombreux ils polluent beaucoup », a déclaré Bruno Bernard.
« La prochaine étape en matière de calendrier est l’interdiction des critères 3 et 4. Nous avons la volonté d’interdire les critères 2 en ville d’ici 2026 », a-t-il ajouté.
Apaisement de la Presqu’île
Un autre grand sujet va être abordé en début de semaine : l’apaisement de la Presqu’île. La Métropole de Lyon, en lien avec la Ville de Lyon, va lancer une concertation qui devrait avoir lieu entre juin et octobre 2022. Le périmètre soumis à cette concertation s’étend du boulevard de la Croix-Rousse à la place Carnot.
« Il y a eu un certain nombre d’aménagements ponctuels sur la Presqu’île lors des deux derniers mandats. L’objet de cette concertation est de dégager une vision globale et cohérente à long terme, c’est de savoir quelle Presqu’ile on veut », a affirmé Fabien Bagnon, vice-président délégué à la voirie et aux Mobilités douces.
« Partout dans le monde, les villes comparables à la métropole de Lyon ont beaucoup évoluées et Lyon est en retard. C’est un territoire qui est sous tension. Ça manque d’endroit pour flâner, d’espace à vivre », a-t-il continué.
« Il y aura une réduction de la place de la voiture. Il y en aura moins sur les chaussées, moins en stationnement », a promis le vice-président de la Métropole avant de préciser que ce projet avait une « dimension métropolitaine » et qu’il se ferait en deux phases, avec des « actions ponctuelles » dans un premier temps qui vont précéder une « réorganisation plus forte du trafic automobile ».
L’objectif est de favoriser « le confort, la sécurité des piétons et des « cyclistes ». Un discours que les écologistes avaient déjà tenu lors de la visite des travaux de la Ligne n°1 des Voies Lyonnaises.
Ils préfèrent parler d’apaisement de la Presqu’île, plutôt que de piétonnisation.
« Parce qu’on ne va pas interdire la voiture dans toute la Presqu’île, donc la piétonnisation ce n’est pas le bon terme. On en sur la question de réduire la place de la voiture, de limiter fortement le trafic qui pénalise les habitants. Ça n’a jamais été notre volonté de piétonniser tout le périmètre », a indiqué Fabien Bagnon.
Un système de zones à trafic limité avec des bornes est envisagé, tout comme la mise en place de Vélorues, des rues dans lesquelles le vélo sera prioritaire.
Bruno Bernard a également évoqué le réaménagement de la rive droite du Rhône qui va de la sortie du tunnel de la Croix-rousse, jusqu’à l’Hôtel de Ville qu’il qualifie « d’autoroute urbaine ».
Le Revenu de solidarité jeune
Le président de la Métropole a aussi évoqué le Revenu de solidarité jeune qui devrait être prolongé, car il répond à « un besoin réel », qui « démontre le contraire » des habituelles « caricatures du débat sur le RSA pour les jeunes ».
L’ordre du jour est connu, désormais place au vote.