L’académie de l’OMS a organisé un webinaire le samedi 12 mars pour améliorer la prise en charge des patients en temps de guerre.
L’académie de l’OMS a organisé le samedi 12 mars un webinaire intitulé « Mass Casuality webinar for hospitals », pour améliorer la prise en charge de victimes en grand nombre pendant la guerre en Ukraine. L’académie de l’OMS en a profité pour fournir des ressources documentaires sur la gestion des blessés et la chirurgie d’urgence, qui pourraient être utiles pour les soignants qui se trouvent en première ligne. Lors de ce webinaire en anglais qui était traduit en ukrainien, en polonais et en russe, Nelson Olim, Harold Veen, Abdo Khoury, et Justin Leen, les experts en de l’OMS ont distillé des conseils pratiques pour gérer des centres de premiers secours en temps de guerre.
« Un programme simple, basé sur les meilleurs pratiques et sur l’expérience »
Ces experts ont en effet affiché la volonté d’exposer un « programme simple, basé sur les meilleures pratiques et sur l’experience ». « Si vous avez 100 blessés, 20% le seront sérieusement et ils mobiliseront 80% des ressources », a par exemple prévenu Nelson Olim. Parmi les préconisations des experts en urgence traumatologique de l’OMS : séparer l’établissement en une « green zone » et une « red zone », trier les blessés en fonction de ceux qui peuvent marcher et ceux qui ne le peuvent pas, contrôler l’accès aux lieux, tracer et identifier les patients avec un bracelet. « Ce n’est pas parce qu’on est dans une situation de guerre qu’il ne faut pas le faire », a par exemple conseillé Abdo Khoury.
Agnès Buzyn avait annoncé ce webinaire sur son compte tweeter le mardi 11 mars 2022. Il faut rappeler que l’ancienne ministre de la Santé a été nommée Directrice exécutive de l’Académie de l’OMS et que sa nomination a été annoncée lors de l’inauguration des travaux du futur campus à Lyon. Celui-ci viendra épauler le bureau de l’OMS à Lyon qui est spécialisé dans la préparation et la riposte en cas d’urgence sanitaire, qui a fêté ses 20 ans, le 10 décembre dernier. L’état français est le principal contributeur de ce futur campus, puisqu’il a investi plus de 120 millions d’euros dans ce projet qui est également soutenu par la Ville de Lyon, la Métropole ainsi que la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Le mardi 12 mars, Tedros Adhanom Gebreyesus, le directeur général de l’OMS à par ailleurs indiqué que l’État français avait fait un don de 50 M d’euros pour soutenir le dispositif ACT-Accelerator qui supporte le développement et la distribution de tests, de traitements et de vaccins contre la Covid à travers le monde.