Deux mois après le décès de Jérémie Cohen à Bobigny (Seine-Saint-Denis), deux personnes ont été placées en garde à vue le mardi 12 avril, après s’être rendues d’eux-mêmes aux autorités.
Le 16 février dernier en début de soirée, Jérémy Cohen, un jeune homme de 31 ans, de confession juive et souffrant d’un léger handicap avait été percuté par un tramway alors qu’il venait d’être tabassé par une bande d’individus. Transporté en urgence absolue à l’hôpital, il était déclaré décédé le lendemain. Plusieurs rumeurs courent toujours, deux mois après sa mort.
Deux personnes ont été placées en garde à vue le mardi 12 avril, après s’être rendues d’elles-mêmes aux autorités, apprend-on ce mercredi auprès du parquet, confirmant une information de BFMTV. Leur audition était toujours en cours en début d’après-midi.
Un meurtre à caractère antisémite ?
Très vite, des doutes avaient été émis quant au caractère antisémite de l’agression et une polémique avait éclaté.
Plusieurs personnalités politiques de premier plan étaient alors montées au créneau : «Jérémie Cohen est-il mort parce que juif ?», s’était interrogé le premier le candidat d’extrême droite Eric Zemmour ( Reconquête ! ) sur Twitter. Sa rivale Marine Le Pen (RN) avait quant à elle évoqué un « acte criminel » qui « pourrait être un meurtre antisémite ». « Toute la lumière doit être faite », sur le drame, avaient de leur côté demandé trois autres candidats à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV) et Valérie Pécresse (LR) qui avait dénoncé un « lynchage ignoble qui pourrait être de nature antisémite ».
Ils sont venus d’eux même
Deux hommes, âgés de 23 et 27 ans, ont été placés en garde à vue, mardi 12 avril, dans le cadre de l’enquête sur la mort de Jérémie Cohen le 17 février dernier à Bobigny (Seine-Saint-Denis), a appris mercredi franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information d’Europe 1.
Les deux jeunes hommes se sont rendus eux-mêmes sans aucune interpellation, précise une source judiciaire. Leur garde à vue a été prolongée de 24 heures mercredi 13 avril. Une commission rogatoire est en cours. Pour le moment, l’affaire reste toujours aussi floue.