Après avoir levé 9,1 milliards pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens, Global Citizen, une plateforme qui œuvre pour mettre fin à l’extrême pauvreté dans le monde, appelle à agir pour éviter la crise alimentaire mondiale qui s’annonce à cause du conflit en Ukraine.
La campagne, #StandUpForUkraine organisée par Global Citizen, a permis de lever 9,1 milliards pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens. Cette plateforme qui œuvre en faveur de la fin de l’extrême pauvreté dans le monde, appelle désormais à agir, pour éviter la crise alimentaire qui s’annonce à cause du conflit en Ukraine.
« L’invasion de l’Ukraine par Poutine précipite des millions de personnes dans la crise, mais ses conséquences de grande ampleur menacent des millions d’autres personnes dans le monde », indique Global Citizen, rappelant que l’Ukraine est « connue pour être l’un des principaux greniers à blé du monde ». La Russie et l’Ukraine représentent à elles seules 29 % des exportations mondiales de blé.
Le Programme alimentaire mondial reçoit 50 % de son approvisionnement en céréales de la Russie et de l’Ukraine
« Les pays qui connaissent déjà une grave pénurie alimentaire, comme le Yémen, la Libye, le Liban et l’Égypte dépendent des importations ukrainiennes pour nourrir leurs populations. Le Programme alimentaire mondial, qui fournit des denrées alimentaires d’urgence aux réfugiés et aux personnes confrontées à de graves crises dans le monde, reçoit 50 % de son aide-céréalière de la région Russie-Ukraine », prévient Global Citizen.
« L’invasion de l’Ukraine par Poutine provoque une insécurité alimentaire généralisée dans le pays et menace de déclencher une crise alimentaire mondiale, en raison de la rupture des chaines d’approvisionnement », alerte la plateforme.
Global Citizen demande aux gouvernements mondiaux d’agir de toute urgence pour « maintenir les quantités d’aides alimentaires destinées au Programme alimentaire mondiale », « ouvrir des stocks de nourriture pour assurer la cohérence et la stabilité de l’approvisionnement alimentaire mondial », « soutenir les réfugiés en Ukraine et dans le monde entier confrontés à l’insécurité alimentaire », « empêcher 500 millions de personnes d’être confrontées à la faim aiguë en assurant un soutien aux petits exploitants agricoles, en leur fournissant des intrants et des outils nécessaires pour la saison agricole actuelle », « empêcher les restrictions d’exportations susceptibles d’avoir un impact sur les pays importateurs ».
Si la crise alimentaire est à prendre au sérieux, en Europe, les lobbies productivistes semblent profiter de la situation pour remettre en question le Green Deal.