D’ordinaire, le plan blanc n’est activité qu’après un attentat ou un accident industriel. Mais à Roubaix, c’est le manque de personnel qui a conduit à son déclenchement.
Les infirmières présentes doivent compenser les absences, comme le précise Hulya Dogru, infirmière au centre hospitalier de Roubaix : « on doit forcément changer nos jours de repos, on est obligé de revenir sur nos congés – ce qui arrive beaucoup en ce moment . On est rappelé sur d’autres services, forcément, on n’a pas l’habitude, ce sont d’autres façons de travailler« .
Le Covid n’a pas disparu, mais l’hôpital n’est plus saturé, pourtant élaborer chaque semaine un planning est devenu un casse-tête. Le problème est la multiplication des arrêts maladie chez le personnel soignant.
Le plan blanc n’était plus en vigueur depuis février, mais il est devenu la norme.
« Notre gros challenge, c’est d’essayer d’être attractif et de retrouver des effectifs qui soient les effectifs normaux » déclare Guillaume Couvreur, directeur des ressources humaines du centre hospitalier de Roubaix au micro de France 2.
Reste donc à convaincre les élèves des écoles d’infirmiers qui entreront bientôt sur le marché du travail, à les attirer à Roubaix et non dans des pays comme la Suisse où les salaires sont trois fois plus élevés.
Reportage : En juin 2020, les soignants de nouveau réunis pour de meilleures conditions de travail