Plusieurs personnalités politiques de la gauche et de l’écologie de la Région Auvergne-Rhône-Alpes se sont exprimées en faveur d’une coalition de la gauche aux législatives.
Dès le premier soir de l’élection d’Emmanuel Macron, des hommes et des femmes politiques lyonnais se sont exprimés en faveur d’une coalition à gauche.
Johann Cesa a réagi le soir même de l’élection via Twitter
« Macron réélu sans élan, sans enthousiasme : -8 points. Abstention record. Il n’a plus de majorité. Le 3e tour a déjà commencé ! Jean-Luc Mélenchon, Julien Bayou, Olivier Faure, Fabien Roussel : « ensemble, la gauche populaire et écologique peut devenir majoritaire, unissez-vous ! », exhortait Johann Cesa, le conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes, Premier secrétaire fédéral du PS de la Loire, dans un tweet. Dans un entretien qu’il nous a accordé, il nous explique qu’il défend « le rassemblement à gauche sans exclusive », depuis le début de son engagement au Parti socialiste en 2006.
Les maires de Lyon et Villeurbanne montrent l’exemple
À Lyon, Grégory Doucet le maire EELV de la Ville et Cédric Van Styvendael, le maire socialiste de Villeurbanne se sont rendus ensemble à la Préfecture, le soir de l’élection d’Emmanuel Macron, comme un symbole.
« À Lyon et Villeurbanne, nos majorités sont formées de coalitions réunissant toute la gauche et les écologistes. Cette complémentarité est une force. Une alliance similaire peut gagner les législatives en juin et gouverner pour relever les défis du climat et de la justice sociale », tweetaient conjointement les maires de Lyon et Villeurbanne, le 27 avril. Ils profitaient de leurs tweets pour faire référence à l’entretien croisé qu’ils ont donné en exclusivité à la Tribune de Lyon. Lors de cette interview, les édiles lançaient un appel commun pour une large union à gauche aux législatives, « reconnaissant le leadership de Jean-Luc Mélenchon, mais mettant en garde de toute tentative hégémonique de la part du leader de la France insoumise », indique le média lyonnais.
Émilie Marche se dit favorable à une coalition « « mais pas à n’importe quelles conditions »
Interrogée par nos soins, Émilie Marche, conseillère régionale de la France insoumise en Auvergne-Rhône-Alpes, se dit favorable à une coalition, « mais pas à n’importe quelles conditions ».
« Ce que demande l’électorat de gauche, le peuple de gauche, c’est une union, mais pour prendre le pouvoir, pour gouverner. Ce n’est pas juste s’unir pour s’unir », a-t-elle précisé.
« Vous imaginez un gouvernement où il y a un ministre qui est pour la retraite à 60 ans et un autre qui est contre? C’est compliqué après pour gouverner donc il faut bien qu’on se mette d’accord en amont, pour être d’accord sur les grandes lignes, lorsqu’on sera aux commandes de l’État », a ajouté la conseillère régionale.